Night Shift, c'est une série télévisée américaine créée par Gabe Sachs et Jeff Judah, diffusée depuis le 27 mai 2014. Elle est diffusée sur NBC à qui on doit notamment les séries de Chicago (Chicago Fire & Chicago PD). Le Network est également habitué des séries médicales : Mercy Hospital, NIH ou Trauma. Hélas, aucune n'a véritablement fait son trou sur la chaîne. Il est important de voir alors Night Shift comme un nouvel essai, un essai qui a franchit la première étape : éviter l'annulation dès la première saison. C'est donc une première réussite, réussite dont ne peuvent se targuer la plupart des séries médicales de la chaîne.
Night Shift raconte donc, concrètement, les aventures médicales d'un service de nuit des urgences d'un hôpital près de San Antonio. Le cadre est rapidement posé, mais la ville n'est jamais mise en avant. Au contraire, la seule chose que l'on sait -et qui est explicitement posé- c'est que l'armée a un rôle important dans le coin. Voilà. C'est posé. Certes, le cadre n'est pas celui d'une grande ville -tel un New-York des grands jours- mais San Antonio est la septième plus grande ville des USA, et la seconde du Texas. C'est pas la cambrousse pour autant. En comparaison, c'est comme si une série médicale Française se déroulait non pas à Paris, Lyon ou Marseille mais dans une ville plus modeste comme Rennes ou Toulouse. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que l'environnement est celui du Texas, état conservateur -pas d'un point de vue politique- mais bien des traditions. Les thèmes de la série sont parfaitement trouvé : l'armée. Après tout, ils évoluent dans une ville reconnue comme militaire.
Plus important que le cadre, la série se dote de personnage puissant. On parle de T.C, docteur incroyable, rescapé de la guerre où il a vécu un événement traumatisant. On parle du Docteur Alexander, médecin qui a vécu le retour de son fiancé traumatisé et qui n'a pas tenu le choc malgré ses sentiments. On parle Ragosa, l'administratif insupportable car trop porté sur la "liability" qui reste d'une justesse incroyable. On parle de Landry, la psy qui traîne un peu trop dans les pattes des médecins pour les aider à avancer. On parle de Drew, l'hommo' qui refuse de faire son coming out car l'armée est sa vie. On parle de Kenny, l'infirmier toujours là. Et on parle des internes, différents, qui s'intègre différemment.
Bref, N.S. se base sur des personnages forts, des personnages puissants qui ont de bonne histoire à raconter.
Le Potentiel est là.
Mais l'échec arrive.
La première saison est juste. Elle est bonne, et les évolutions narratives sont acceptables. On se serait passer volontiers du triangle amoureux et de deux/trois clichés, mais il faut séduire le public adolescent, moins sarcastiques que moi. Acceptable donc. Un petit groupe de personnage mène donc cette série par leur développement très réussi : Paul Cummings, le jeune interne "Mr. Je sais tout" car il vient d'une grande université qui a énormément de mal à s'intégrer. Michael Ragosa, l'administratif dont le monde s'effondre & qui chercher à imposer ses règles -ou des règles- au service. Dr Landry de la Cruz, la psychologue qui sert d'oreille attentive à la fois aux patients & aux médecins.
Très juste, ces personnages contribuent à rendre la série meilleure.
Malheureusement, si la série est excellente sur la première saison; on ne retrouve pas cette excellence dans la seconde saison; et la série perd en qualité. Dommage. Vraiment dommage.
Le mot de la fin : N.S est, au final, une excellente série médicale, mais pas que.. C'est une excellente série à suivre. Réussie sur bien des aspects, mais qui manque de ce petit plus qui aurait propulsé la création de NBC a un autre niveau..