On pourrait traduire "Nine perfect strangers" de deux manières en français : soit "Neuf parfaits étrangers", soit "Neuf étrangers parfaits". Effectivement, ces neuf personnes au parcours complètement différents sont, lorsqu'ils arrive à ce que l'on pourrait appeller un "centre de remise eb forme" (mais qui s'avérera bien autre chose !) sont neuf étrangers qui visent la perfection. Le titre est bien trouvé et empreint d'une subtilité qui donne bien le "la" de cette mini-série étonnante, pétrie d'étrangeté et dont les personnages sont aux antipodes de la perfection. Dès le départ, on sent que les choses ne vont pas être simples ni idylliques. La maison, futuriste, est perdue au milieu d’une nature magnifique. Et ça ne rate pas. Déjà, le générique, avec une musique qui m’en a rappelé d’autres (i.e. Dollhouse, Ghost whisperer…) nous sommes déjà dans l’ambiance. Il est d’ailleurs, comme souvent avec les séries américaines, très réussi, avec des images psychédéliques et dérangeantes (celle du scolopendre, très furtive, mais présente). Et la minisérie tient ses promesses avec des personnages attachants qui glissent doucement dans la folie, s'y perdent avant de se retrouver. La fin est cependant un peu décevante, comme si les scénaristes n’avaient pas su écrire le mot fin ou si on les y avait forcé (la série, prévue pour avoir une suite, n'en aura finalement pas). Remarquable prestation de tous les comédiens (inconnus de moi jusque-là), sauf, bien entendu Nicole Kidman dans un rôle en équilibre instable entre douceur, brutalité et folie qui n’est pas sans rappeler celui qu’elle jouait dans Les autres, le film troublant d'Alejandro Amenabar.