Cette série a été un véritable coup de coeur. J'ai rarement autant ri devant un anime.
Un duo (un frère et une soeur) de no-lifes se fait téléporter dans un monde où tout se décide par des jeux (tout types de conflits). L'Humanité, étant la seule race sans magie ou capacité spéciale, perd régulièrement les "batailles". Aujourd'hui cantonnée à un petit et pauvre royaume, elle vit peut être ses dernières années. Passionnés de jeux en tout genre, notre duo préféré se lance à la conquête de se monde pour reconstruire la grandeur des Hommes.
Pervers et heureux de l'être
Ce qui rend No Game No Life savoureux, c'est son humour excessif. A la manière d'un KonoSuba ou d'un High School of the Dead, il caricature ostensiblement les animes ecchi en sautant à deux pieds dedans. Le rêve du frèrot est de constituer un harem regroupant les femmes animaux des différentes races : femmes chiens, ondines, anges, elfes, etc... Au cours de ses match, il tentera en permanence d'introduire de l'erotisme, de déshabiller ses concurrentes. Sa petite soeur mignonne en apparence, jouera également avec l'affection de son frère.
Comme dans tout anime excessif qui se respecte, les acteurs hurlent, un rien devient une montagne. C'est un véritable défouloir.
Un scénario hollywoodien
A côté de ça, le schéma classique est :
- Rencontre d'une nouvelle race
- Lancement d'une partie d'un jeu en apparence désavantageux pour les humains
- Victoire du duo et explication de leur stratégie
Rien de bien fou mais le prétexte est suffisant pour tenir la saison et voir les personnages intéragir. L'intérêt du scénario n'est pas dans la surprise de la victoire mais dans la découverte des autres races, de leurs capacités et des jeux associés.
KonoSuba n'a qu'à bien se tenir
Et justement, une des autres grandes forces de cet anime est ses personnages. Hauts en couleurs, peu classiques, excessifs à l'image du reste, ils nous régalent. L'un est composé et hautain mais perd tout contrôle face au savoir. L'autre est mignon mais déclame des saloperies sur fond de formules de politesse. Ou encore le souffre douleur des frères et soeurs.
Un monde sous acide
Au niveau de la réalisation, Madhouse nous offre un visuel haut en couleurs, au sens propre du terme. J'ai parfois l'impression de voir le clip de Billy Ze Kick - Mangez moi mangez moi. Très flashy, nous serons surpris au début puis l'ensemble servivra à renforcer l'étrangeté de ce monde (une sorte d'accoutumance à la substance surement...). Les animations sont bonnes, les effets soulignants les excès sont maîtrisés.
Le rythme général est bon : dynamique et rapide, l'histoire avance sans être bâclée. Les matchs importants sont détaillés. Nous sommes loins d'un SAO ou d'un Overlord où nous nous demandons parfois si nous avons raté un épisode.
Outre son univers sympathique, il faut prendre cette anime pour ce qu'il est, un défouloir, et non pour le récit d'une grande épopée.
Pour une fois, la transcription du light novel en anime se justifie pleinement.
Si pour vous le scénario est très important, diminuez la note de 1.