Oui, c'était juste pour la vanne...
Je vais tout de même essayer de dire deux-trois choses et j'étofferai cette critique après la sortie de la deuxième moitié.
Nous voilà face à un énième anime SF nous présentant un monde dystopique ravagé par la guerre et les multinationales, dans lequel les prothèses cybernétiques font la loi. Mais, ici, nos cyborgs ont des designs souvent très différents de ce qu'on a l'habitude de voir, du moins dans les références sérieuses du genre. Les créateurs s'amusent à nous faire un catalogue d'augmentations rarement anthropomorphiques, et parfois assez improbables, à l'image de notre héros.
"Un peu spécial, il est célibataire
Et j'aime ça
Et je devine des histoires défendues
C'est comme ça
Il a les yeux revolver
Il a le regard qui tue
Il a tiré la première (balle, pour l'accord)
M'a touché, c'est foutu"
Merci, Marc !
L'anime n'est pas désagréable à l'oeil, malgré quelques faux-pas occasionnels techniques et artistiques. L'animation n'est pas très soignée, mais je me suis habitué à souvent négliger ce critère pour apprécier une oeuvre.
L'un des points forts que je voudrais mettre en avant est la mise en avant (toute relative, n'en demandons pas trop) des traumatismes des personnages, marqués par la guerre, les transformations de leurs corps et de la société, qui les rejette. Entre les gun slave units déshumanisés et mis au ban de la société, les petites gens obligées de s'endetter et de mutiler leurs corps avec des augmentations pour trouver un travail et survivre, les portraits brossés sont suffisamment intéressants.
Malheureusement, la trame principale est du reste assez décevante. On se retrouve face à un manichéisme assez marqué, une méchante corporation qui laisse étrangement notre héros assez tranquille, et des intrigues déjà vues.
Le rythme m'a aussi laissé perplexe : l'anime se traîne ou speed par alternance et finit surtout sa première moitié assez mollement avec une "side-quest" juste après de grosses révélations. Certes, ces derniers épisodes introduisent des éléments qui se révéleront certainement essentiels dans la deuxième moitié. Mais je trouve ce découpage artificiel et la contrainte du 2x12ép saute aux yeux.
Reste à No Guns Life de se faire pardonner dans sa deuxième moitié.