Bon.... Bon bon bon. Alors je précise d'entrée de jeu que je n'ai pas regardé cet OAV de mon plein gré. J'ai perdu un pari et mon gage a été de regarder l'animé et d'en faire une critique. C'est tout. Rien de plus. Je ne suis pas vraiment yaoiste pour deux sous. Bref. Commençons.
Ca faisait quelques temps que Showel me parlait de cette série. A dire vrai, je n'y accordais pas trop d'importance. Je n'avais ni l'envie ni les moyens de me l'acheter, c'était du Yaoi, genre auquel je ne m'intéresse pas vraiment, bien que mes goûts soient plutôt éclectiques. Et de ce que j'en apprenais via Showel, je n'avais pas non plus spécialement envie de le regarder –je regarde très peu d'animés- autrement dit, il n'y avait rien de bien particulier qui pouvait me pousser à m'intéresser à cette histoire. Et puis, j'ai fait un pari. Plus ou moins. Et je l'ai perdu. Ou disons que la part du contrat qui devait être remplie pour que j'en arrive là a bel et bien été remplie. Donc voilà où j'en suis : je dois écrire une critique sur Okane ga nai. Rentrons dans le vif du sujet.
Ayase, pauvre petit uke blondinet se fait vendre aux enchères par son cousin je crois, pour que ce dernier puisse rembourser ses dettes. Déjà, notons le contexte familial intéressant : le seul membre connu de la famille se sert de lui et le vend. Bref. Il se fait alors racheter par Kanô, qui est un... un... PDG ? Yakuza ?... ... on va dire un monsieur grand, en noir, qui traîne dans des affaires louches. Apparemment, Kanô connait Ayase, mais ce dernier ne se souvient pas de lui. Une sombre affaire de parapluie, sous la pluie, comme nous pouvons en voir partout... Quoiqu'il en soit, Kanô se prend d'affection ( ?) pour son nouvel achat et l'emmène chez lui, où il décide de « l'entreposer » et de s'en occuper. C'est là que nous nous heurtons pour la première fois à l'aspect schizophrène de ce personnage principal. Après avoir dit à Ayase qu'il ne lui voulait pas de mal, il s'énerve contre lui lorsque ce dernier veut retrouver son cousin, et prend l'initiative de le violer. Autant dire que leur relation ne débute pas du bon pied. Suite à cela, pour que notre blondinet paye la dette de son cousin, Kanô lui offrira gracieusement de l'argent après avoir profité de son corps. Je suppose que le reste de l'histoire repose sur l'évolution de leur relation, et sur ce lien mystérieux qui les unit, le tout parsemé de quelques aventures dans le joyeux monde de la mafia japonaise et des ennuis que peut s'attirer un Uke blond. Néanmoins, si vous ne pensez pas acheter le manga, eh bien vous ne saurez jamais comment cela se termine, à moins d'avoir une de vos connaissances qui s'intéresse à l'histoire.
En effet, cet animé en quatre épisodes ne retrace pas toute l'histoire entre nos héros, il ne fait que dessiner les prémices d'une relation houleuse à découvrir dans le manga. Autrement dit, ça ne fait pas grand-chose... Enfin bref, je n'ai quand même pas regardé plus de deux heures de ce truc pour rien, passons aux points positifs et négatifs.
Il est je pense indéniable de dire que la couleur des yeux d'Ayase est vraiment très très belle. Ca le rend presque surnaturel d'avoir des yeux de cette teinte-là. Le blond de ses cheveux n'est pas trop mal non plus. En tout cas, il rajoute une pointe de couleur dans le monde noir de notre PDG râleur. Les doublages sont relativement bons (d'après ce qu'on m'a dit en tout cas, je ne m'intéresse pas trop à ça) et les dessins sont de bonnes qualités. Après, c'est une histoire d'amour un peu classique, qui peut faire fantasmer. Les musiques sont assez agréables à écouter et les deux-trois délires que l'auteur intègre à l'histoire sont bons, et font sourire. Les deux délires bien présents restent mes passages préférés. Niveau point positif, je crois que j'ai fait le tour.
Okane Ga Nai comporte, selon moi, des problèmes qui m'irritent. Non pas des erreurs de scénario comme on peut en voir parfois dans certains mangas, de temps mal géré ou autre. Non, il y a juste deux-trois points qui sont à soulever. Les personnages secondaires sont quasiment inexistants, à part le frère de Kanô qui débarque et qui tient un bon rôle avec son humour. Les autres sont creux, vides, je ne me souviens pas de quelque chose en particulier venant d'eux –pourtant, le scénariste voulait probablement qu'ils se fassent remarquer, un transsexuel aux ordres d'un chef de la mafia, on ne voit pas ça partout-et à mon sens, ils auraient tout aussi bien pu servir comme plante en pot. Ayase est typique dans le rôle du héros uke naïf qui se retrouve dans une situation compliquée qui le dépasse. Il est un peu irritant. Parfois on a envie de le taper. Mais bon, il est gentil. Puis j'avais envie de taper tout le monde, personnellement...
Mais ce n'est qu'un problème mineur face aux deux points qui suivent. Je vais commencer par la Main, comme nous l'avons délicatement baptisé avec une amie. Alors cette chose là c'est... bah c'est une main qui sert à... bah... qui sert de doublure aux mains des Seme dans les scènes de viol. Ou même de rapport normal et consentant, ceci dit, mais il n'y en a pas beaucoup. Bref. Cette Main sert apparemment de censure -il est vrai que toutes les parties génitales du corps sont « habilement » cachés- et c'est le seul élément qui permet de comprendre l'action. En fait, c'est le seul élément visible et mouvant de l'action. Mais alors pourquoi, pourquoi arbore-t'elle des couleurs psychédéliques digne d'un kaléidoscope des années hippies ? Pourquoi le décor devient un mélange de vert et de mauve, pourquoi la main elle-même prend cette couleur de vert et de mauve ? Je l'ignore. Une amie m'a dit que c'était pour de la censure, pour ne pas choquer les plus jeunes. Quand on sait que la scène en question est un viol ou un abus sexuel, je crois qu'on peut abandonner l'idée de ne pas choquer le jeune public. Je ne comprends pas pourquoi cette main qui fait des mouvements dans le vide a besoin d'être teinte de toutes les couleurs juste pour de la « censure » qui n'en est même pas une complètement. Je... Je ne sais pas. Le mec qui gérait les couleurs était bourré, ou en vacances, ou bien il y a eu un accident sur le lieu de travail sur des planches et il a fallu adapter les autres scènes... Sincèrement je ne comprends pas. Mais la Main fait tâche.
Dernier problème, assez important selon moi. Cette fois, c'est juste mon avis personnel, un simple détail de rien du tout sur le caractère de Kanô, que chacun peut interpréter de façon différente. Enfin, moi, tout ce que j'en pense... c'est que ce mec doit aller consulter un psy, et en urgence. Il s'inquiète pour la santé d'Ayase, mais le viol dans la demi-heure qui suit. Durant ce même viol, il parvient à dire que, puisque c'est la première fois de son hôte, il sera gentil et le personnage principal finit recouvert d'hématomes et avec un traumatisme. Il se rend compte qu'Ayase souffre de la situation, de se faire violer et payer pour rembourser une dette qu'il n'a pas contractée, après la perte du seul membre de sa famille, mais il continue d'abuser de lui. Et comme ça, tout le long des OAV. Il passe de gentil à méchant, de méchant à gentil comme on change de chemise. Je ne sais pas s'il est au courant qu'au XXIème siècle, la bipolarité, ça se soigne, mais il devrait aller consulter fissa, c'est inquiétant...
Bon, je crois que j'ai fait le tour des plus gros problèmes de l'OAV. Ma note n'est pas vraiment représentative de mon opinion sur l'animé, sur ce qu'il vaut réellement, c'était vraiment juste un pari. Ca a fait passer quatre heures tout au plus de ma vie, mais ça les a fait passer lentement... J'aurai pu trouver largement mieux comme occupation. Ca m'a irrité plus qu'autre chose par moment. Je ne suivrai pas le manga. J'attendrai que quelqu'un le fasse pour moi. Enfin voilà ce que je pense de cet animé. Il fait passer le temps, mais il y a cent fois mieux, de toute façon, vous n'apprendrez strictement rien sur la relation entre les deux protagonistes, alors à part pour voir des délires habilement mis en scène et se faire violer la rétine par des couleurs psychédéliques qui n'ont pas lieu d'être dans des endroits comme ça, cet OAV ne sert pas franchement à quelque chose.
Je conclue donc cette critique avec cette phrase, dédiée à une personne qui se reconnaîtra : KANÔ, VA TE FAIRE SOIGNER !