Je regarde en ce moment la mini-série Normal People dont les premiers épisodes ont été diffusés sur France 5 mais que l’on peut aussi retrouver en replay gratuit sur France.TV/slash où on peut la suivre soit doublée en français, soit en version originale sous-titrée.
C’est une série irlandaise en douze épisodes d'environ 30 minutes réalisée par Lenny Abrahamson et Hettie Macdonald, produite par Element Pictures en association avec Screen Ireland, d'après le roman éponyme de l'auteure irlandaise Sally Rooney.
Résumé
Les héros en sont Connell (Paul Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones) qui se sont rencontrés lors de leur dernière année de lycée. Connell est un jeune homme intelligent, sportif, bien dans sa peau et populaire, alors que Marianne, issue d’un milieu plus aisé, est solitaire et bourrelée de complexes. Après une première idylle amoureuse de quelques mois, ils se séparent et se retrouvent à Dublin, où ils poursuivent leurs relations, non sans anicroches.
Mon opinion
C’est très curieux : cette série est un OVNI. On pourrait se dire que cette histoire entre deux jeunes gens et leurs états d’âme ne nous concerne pas, qu’elle a d’autant moins d’intérêt qu’il ne se passe pas grand-chose pendant ces 12 épisodes. Et que cela devrait nous laisser froids ou nous ennuyer à mourir. Et pourtant ! On devient très vite accro et on s’identifie aux deux personnages, à leurs amis, à leur manière de vivre, de galérer, de se séparer, de se retrouver. Par certains côtés, cette série rappelle This is us, l’une des plus belles réussites de la télévision, et son remake français Je te promets, qui tire très honnêtement son épingle du jeu. Certes, ces deux dernières sont plus complexes, plus développées, les personnages plus approfondis, mais la petite musique de fond de Normal people est la même, et on s’y retrouve tel qu’on a été, lors de nos dernières années de lycée et de nos premières années de fac. Des êtres normaux, peut-être, mais imparfaits, à la recherche de soi-même et de l’autre. Une très belle série, dont il se dégage une étrange poésie, d’une esthétique magnifique, sans emphase, sans violence, et où l’amour est filmé avec discrétion, pur comme il devrait toujours l’être.