Un générique tonitruant, tourné au parc d’attractions Six Flags Magic Moutain, situé à Santa Clarita en Californie, qui nous propulse dans l’univers de Notre Belle-famille, sitcom familiale très populaire aux Etats-Unis au cours des années 90.
Cette série met en scène la cohabitation d’une famille recomposée :
Les Foster : Carole (la mère, coiffeuse) et ses 3 enfants : Dana (l’intello « peau de vache », qui ne jure que par les livres et les études), Karen (bimbo principalement préoccupée par son apparence et son pouvoir d’attraction sur la gente masculine) et Mark (intello « binoclard », pas très dégourdi).
Les Lambert : Franck (le père, entrepreneur sur les chantiers) et ses 3 enfants : JT (jeune ado en quête de virilité mais souvent neuneu), Alicia dit Al (ado rebelle très garçon manqué) et Brendan (petit dernier, plutôt adorable).
Ici vous pouvez spoiler !
De manière très soudaine, tout ce petit monde va devoir apprendre à vivre ensemble, suite au mariage sur un coup de tête des parents en Jamaïque, point de départ de la série. Chaque parent est divorcé, et on ne reverra jamais l’autre parent de chaque fratrie. Un peu bizarre, mais bon passons et concentrons nous sur l’ambiance de la série.
Entre le style très soigné des Foster et le côté très Amérique profonde des Lambert, un gouffre existe et c’est ce qui crée l’ambiance unique de la série et ses nombreux gags loufoques.
Mais que serait Notre belle famille sans l’incroyable Cody Lambert, cousin des enfants Lambert, travaillant pour Franck dans la démolition et vivant dans son camping-car dans le jardin de la maison familiale ? Complètement barré dans son attitude, ses répliques et son mode de vie, d’apparence très neuneu mais souvent pourvu d’une intelligence fulgurante, sans oublier son don pour les arts martiaux, son personnage est très vite devenu culte, au point d’en devenir la véritable star de la série.
Pour notre plus grand plaisir, on voit les enfants grandir et la solidarité s’agrandir, avec l’arrivée à mi-chemin d’Emily, enfant née de l’union Lambert - Foster. Les plus grands enfants deviennent des ados, ce qui donne lieu à de nouvelles situations (amicales, amoureuses et professionnelles) et les fait peu à peu gagner en maturité.
Si bien lancée, cette série aurait pu durer quelques saisons supplémentaires sans « le coup dur ». Mi 1996, Sasha Mitchell (interprète de Cody) est accusé de violence conjugale par sa petite amie de l’époque. La suite l’innocentera, mais les producteurs durent l’écarter à ce moment de la série, qui ne s’en remis jamais. Pour combler ce départ soudain, la production intégra à l’histoire le personnage de Jean-Luc (collègue coiffeur de Carol), proche sous certains aspects de Cody. Le personnage de Rich, meilleur ami de JT puis petit-ami de Dana, fut également introduit pour booster le scénario, mais rien ne comblera le vide laissé par l’absence de Cody. Au moins, reviendra-t-il en invité lors de l’avant dernier épisode, pour nous faire rire une dernière fois.
Les producteurs de la série firent également quelque chose à mon sens de scandalisant, en écartant soudainement Brendan (le plus jeune enfant) de la série. L’enfant, très mignon au début de la série, a par la suite pris du poids, au stade de l’obésité. Cela lui a t-il coûté sa place dans la série ? Certainement, ce qui ternit je trouve l’image bon enfant de cette sitcom qui se veut légère.
Montrer davantage la petite Emily, devenue très vite plutôt grande et causante, montre davantage la volonté des producteurs de mettre en lumière un enfant « mignon » au détriment de celui devenu obèse, même si celui-ci peut encore se montrer touchant et drôle.
L’épisode final est drôle mais il est dommage qu’il ne débouche sur rien. Même si l’on s’attache au fil des saisons à cette maison, intégrer une nouvelle maison plus high-tech aurait constitué une fin fun et intéressante.
Ici vous pouvez spoiler !
Pour conclure, Notre belle famille demeure une sitcom qu’il est agréable de revoir, malgré son côté vieillo, mais qui avec un peu d’analyse et de recul, a montré la dureté parfois cruelle des rouages hollywoodiens.