Apocalypse Glow
Même si elle n'était pas destinée à l'être Now Apocalypse est une série qui s'arrêtera donc au bout d'une seule et unique petite saison puisque non reconduite par Starz. Du coup il est aussi...
Par
le 6 janv. 2021
3 j'aime
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Puisque les plus grands s’y sont mis (David Lynch, Park Chan-wook, Nicolas Winding Refn…), Greg Araki s’est dit que, lui aussi, allait faire sa petite série télé. À défaut, il s’était contenté jusqu’ici de mettre en scène plusieurs épisodes d’autres séries (Riverdale, 13 reasons why), perdant de son originalité et de son caractère dans des productions plutôt consensuelles et majoritairement teenage. Et si, précisément, Araki n’a eu de cesse d’évoquer le monde de l’adolescence et post-adolescence dans ses films, ces derniers, par leur aspect déjanté, étaient destinés à un public un poil plus adulte, voire averti (la scène finale de The doom generation par exemple, à base de viol et de sécateur).
Sorte de mix bariolé et ultra-sexué de toutes les œuvres d’Araki, Now apocalypse, dont le scénario serait une réplique de Nowhere remise au goût du jour, ne décevra évidemment pas les fans du réalisateur. On y retrouve ces couleurs pop et fluos, ces scènes de cul décomplexées brassant nombre de pratiques et de possibilités, ces lézards alien, ce coloc hétéro beau, romantique et gentil comme tout (Beau Mirchoff succède ici à Chris Zylka dans Kaboom), sans oublier drogues à gogo, fringues branchées, fin du monde, plans à trois (et plus si affinités), Roxane Mesquida (géniale en girlfriend française, donc qui fait la gueule, donc chic, donc insaisissable) et la musique toujours aussi planante de Robin Guthrie. Et Avan Jogia, héros de la série, est la réplique exacte de James Duval dans *Totally F***ed up*, The doom generation et Nowhere.
Sauf que Now apocalypse ne va pas plus loin que ça, qu’une espèce de vitrine, de showroom Araki. Ceux qui ne connaissaient pas seront forcément intrigués, sûrement emballés par tant de futilité et de joyeuseté, de fesses, de pecs et de seins à l’air, ceux qui adorent déjà adoreront toujours, et les autres regarderont ça d’un œil vaguement amusé, regrettant quand même le temps où Araki arrivait à nous surprendre, ne se répétait pas et faisait même des chefs-d’œuvre (Mysterious skin). Le scénario n’est qu’une succession de saynètes abordant chacune un thème spécifique (la célébrité, l’amour, les sentiments, la quête d’identité et de genre…) et reliées entre elles par une trame principale (l’apocalypse qui s’annonce aura-t-elle lieu ?) qui ne semble même pas intéresser Araki (et le spectateur encore moins), davantage occupé à filmer ses actrices et ses acteurs sous toutes les coutures et dans pas mal de positions.
Créée
le 12 août 2019
Critique lue 925 fois
8 j'aime
D'autres avis sur Now Apocalypse
Même si elle n'était pas destinée à l'être Now Apocalypse est une série qui s'arrêtera donc au bout d'une seule et unique petite saison puisque non reconduite par Starz. Du coup il est aussi...
Par
le 6 janv. 2021
3 j'aime
Gregg Araki et Karley Sciortino montrent de manière pop et queer les liens entre publication pornographique et biotopes alchimiques, via la trouvaille de leurs orgasmes partagés. Dans le premier...
Par
le 20 juin 2019
3 j'aime
1
Pas convaincu d'emblée, en même temps je trouvais bizarre d'adapter un film de Araki en série, même si c'est pas l'auteur lui-même et avec le soutien de Soderbergh. Je précise que je préfère ça à...
Par
le 15 févr. 2022
2 j'aime
1
Du même critique
Au clair de lune, les garçons noirs paraissent bleu, et dans les nuits orange aussi, quand ils marchent ou quand ils s’embrassent. C’est de là que vient, de là que bat le cœur de Moonlight, dans le...
Par
le 18 janv. 2017
182 j'aime
3
Un jour c’est promis, j’arrêterai de me faire avoir par ces films ultra attendus qui vous promettent du rêve pour finalement vous ramener plus bas que terre. Il ne s’agit pas ici de nier ou de...
Par
le 19 oct. 2013
180 j'aime
43
En fait, tu croyais Matt Damon perdu sur une planète inconnue au milieu d’un trou noir (Interstellar) avec Sandra Bullock qui hyperventile et lui chante des berceuses, la conne. Mais non, t’as tout...
Par
le 11 oct. 2015
162 j'aime
25