La série démarrait avec un handicap: L'absence de background et d'évènements majeurs entre les épisodes III et IV, surtout concernant le personnage d'Obi-Wan Kenobi et son destin. Même si l'ancien univers étendu avait déjà exploité le personnage au détour d'un roman, Kenobi, de John Jackson Miller, Disney avait annoncé en grandes pompes le retour du personnage emblématique, de manière "officielle" cette fois et toujours campé par l'impeccable Ewan McGregor.
Si le scénario s'annoncait sans surprise, la série aurait toujours pu nous surprendre sur la forme avec des propositions de mise en scène. Et la série y parviendra, mais en mal. Le choix de la shaky-cam s'avère incompréhensible tant elle déssert l'action. L'obscurité, grandement présente, n'aide également en rien. Le format de la série pose également question tant les évènements décrits auraient très bien pu tenir sur un long-métrage de 2h.
Sur le fond, pas d'incohérences à relever, mais de grosses facilités et de raccourcis qui mettent à mal notre suspension d'incrédulité.
Si la forme et le fond décoivent tant, autant chercher du réconfort auprès de la bande son. Et pour la première fois en 43 ans, nous sommes déçus par les thèmes. Absolument rien de marquant ni de novateur, alors que même le theme principal de la (pourtant très mauvais) série Boba Fett était mémorable.
Le dernier épisode s'achève, sans avoir l'impression que quelque chose a été réllement introduit ni conclut, sur une scène fan-service bâclée et peu inspirée, à l'image de la série.
Il ne restera de la série que quelques séquences sympathiques à défaut d'être spectaculaires -les deux combats entre Ben et Vador- et l'acting irréprochable de Ewan.
En conclusion, la série est tellement anecodtique et sans ambition qu'on s'en passera volontiers lors de notre revisionnage des épisodes I à VI (et VII à 9 pour les plus téméraires d'entre nous).