Quand des matches de foot épiques prennent toujours 3 Épisodes et une ligne de but infinie

Olive et Tom : Le Retour, diffusée sur TV Tokyo en 2001, c’est comme si nos héros d’enfance avaient repris les crampons pour jouer au foot avec encore plus de super-pouvoirs, des terrains encore plus longs, et des tirs qui semblent avoir un doctorat en physique quantique. Imaginez Oliver Atton (Olive) et Thomas Price (Tom), ces deux prodiges du ballon rond, de retour sur le terrain, sauf que cette fois, ils jouent pour des championnats encore plus grands, plus dramatiques, et aussi infiniment improbables.

La série reprend les éléments qui ont fait le succès du Captain Tsubasa original : des terrains qui n’en finissent jamais, des tirs qui défient les lois de la gravité et des personnages qui s’épuisent plus à se faire des promesses d’amitié éternelle et de rivalités brûlantes qu’à respecter les règles du football classique. On y retrouve Olive, notre héros au moral d’acier et aux cheveux bien peignés, toujours prêt à dribbler cinq adversaires d’affilée et à traverser le terrain en zigzag pour tirer un "canon de l’aigle" qui pourrait probablement percer un mur en béton armé. À ses côtés, Tom, le gardien de but superstar, qui est capable de sauter de poteau en poteau avec la grâce d’un ninja en chaussures à crampons.

La grande nouveauté dans Olive et Tom : Le Retour, c’est que les joueurs, déjà surhumains dans la première série, atteignent ici des niveaux encore plus ridicules de prouesses physiques. Les tirs prennent des noms encore plus pompeux, les effets de lumière accompagnent chaque frappe, et on assiste à des ralentis si dramatiques qu’on a parfois l’impression que le ballon a traversé cinq fuseaux horaires avant d’atteindre les filets. Chaque match est une bataille épique où les lois de la physique n’ont aucune emprise, comme si le terrain de foot avait fusionné avec l’univers de Dragon Ball Z.

L’animation, quant à elle, joue la carte de l’intensité maximale : chaque tir est une explosion de couleurs, chaque dribble est un ballet chorégraphié, et chaque course sur le terrain pourrait être accompagnée de la bande-son d’un film d’action. Les mouvements sont exagérés à l’extrême, et chaque joueur semble doté de pouvoirs surnaturels qui transforment un simple match de foot en une épopée digne de l’Olympe. Il faut le voir pour le croire : ici, un simple coup de pied au ballon peut déclencher des rafales de vent, et une passe en profondeur peut durer un épisode entier (et ce n’est même pas une hyperbole).

L’intrigue, elle, reste assez simple : Olive rêve de devenir le meilleur joueur du monde, Tom est là pour garder ses cages intactes, et ensemble, ils affrontent des équipes de plus en plus redoutables. Mais bien sûr, chaque joueur adverse a sa technique secrète, ses motivations mystérieuses, et un passé émotionnel qui prend parfois autant de place que le match lui-même. On a droit à des flashbacks d’entraînement intenses, à des rivalités qui remontent à l’école primaire, et à des amitiés qui se forment en pleine tempête de tirs canon. C’est le drama à haute tension, version football.

Mais malgré toute cette exagération épique, Olive et Tom : Le Retour ne réinvente pas la roue. Pour ceux qui espèrent voir une évolution de l’histoire ou des stratégies réalistes de foot, la série risque de décevoir. Les matches sont toujours aussi longs, les scènes de tir se répètent, et les dialogues intérieurs où Olive se promet d’atteindre des sommets de football quasi mystiques finissent par tourner en boucle. À force de vouloir transformer chaque match en combat ultime, la série finit par perdre un peu de sa fraîcheur d’origine.

En somme, Olive et Tom : Le Retour est une dose concentrée de nostalgie et d’absurde sportif, un univers où le football n’a plus grand-chose à voir avec la réalité mais où chaque match est une saga en soi. Si vous êtes prêts à suspendre votre sens du réalisme et à regarder des jeunes footballeurs défier les lois de la nature avec une passion dévorante, alors préparez-vous pour des heures de tirs démesurés, de courses interminables et de drames d’équipe sur fond de promesses d’amitié éternelle. Parce que dans le monde d’Olive et Tom, le but n’est jamais seulement de marquer, mais de marquer l’histoire du football à chaque tir.