Once Upon A Time (OUAT pour les intimes), c'est la série que j'ai démarré dans le besoin de me remettre de Lost, et même si je ne me faisais pas l'illusion que ça allait être aussi ambitieux et captivant que Lost, le fait d'avoir deux showrunners ayant officiés sur la série depuis ses débuts a certainement aidé.
Dès le départ, je suis assez comblé par le charme et l'innocence affirmée de la série, le principe est très simple mais le concept feuilletonnant finit par bien s'alambiquer - chaque épisode apportant sa pierre à la fresque des contes de fées, quitte à apporter quelques modifications aux histoires connues pour s'accorder quelques gentilles libertés. La saison 1 renferme ce côté accrochant de nous plonger dans un monde inconnue avec des figures connues - tout le monde connaît le personnage de Blanche-Neige, d'Hansel & Gretel, du Chaperon Rouge... mais Once Upon A Time a cette fierté de dévoiler des facettes peu ou pas évoqués avant, ce qui fait que ce sont des personnages que l'on redécouvre totalement.
La première saison est une ligne droite qui nous conduit sur comment briser une fameuse malédiction, une ligne bien traçée avec de l'humour, de l'amour, de l'action, des flash-back, des mystères, bref tout est là. Bien que les saisons suivantes s'enfermeront dans une forme de répétition avec un ou deux méchants issus d'un autre univers à chaque saison, ce sont véritablement certains personnages qui finiront par tourner en rond. Car même si j'ai toujours trouvé que les méchants étaient souvent bien traités et apportés quasiment à chaque fois une forme de fraîcheur bienvenue, l'intrigue des personnages ne se résumera qu'à comment vaincre les méchants de la saison (sauf pour un personnage-clé mais j'y reviendrais plus tard).
Once Upon A Time a stagné, a baissé, a remonté, bref elle a tout fait. La seule chose qui n'a pas arrêter de régresser: les effets spéciaux. Budget de série oblige qui a finit par être de plus en plus serré, les effets spéciaux ont finit par être voyants et immondes. Les personnages, eux, ont eu des haut et des bas, bien qu'ils aient toujours eu un capital sympathie indéniable, il est arrivé à un point où je ne pouvais plus supporter des personnages comme Mary-Margaret, Gold, Belle... Mais à un moment, ils ont toujours su revenir un peu dans mon estime, comme on dit c'est reculer pour mieux avancer.
Once Upon A Time ne sera pas rappelé pour la psychologie de ses personnages, leurs actions et leurs états-d'âmes sont au fond ancrés dans les thèmes de la série: les contes de fées. L'amour et la recherche du bonheur sont souvent centraux, très simpliste, jamais prise de tête, parfois niais avouons-le mais sincère et fidèle. La série vient d'achever sa sixième saison et il faut reconnaître que c'est une jolie fin, rien d'osée ni de très sophistiquée mais une fin heureuse qui laisse un gentil sourire aux lèvres. Mais ce n'est pas une conclusion, la série ayant choisie d'entamer une sorte de reboot pour la saison 7.
Mais si l'on revient sur le passé, Once Upon A Time a quand même eu ses grands moments, souvent liés à des concepts astucieux; Le milieu de la saison 3 qui fait le pont entre l'intrigue de Peter Pan et celle de la sorcière d'Oz, sans nul doute l'épisode le plus réussit émotionnellement. La fin de la saison 3 qui est à fond dans l'hommage à Retour vers le futur. La fin de la saison 4 qui fait des méchants les gentils, et inversement. L'épisode musical de la saison 6, une sorte de tradition dans le monde des séries américaines mais qui n'a jamais autant convenue à une série comme Once Upon A Time. Bref, il y a quand même eu du très bon. Mais il reste un dernier point à évoquer qui reste le plus important de tous.
LANA PARRILLA ALIAS REGINA MILLS ALIAS THE EVIL QUEEN
Notre attachement pour une série passe souvent par un ou des personnages, ce qui était pour moi la plus grande qualité de Lost entre parenthèses. Once Upon A Time a ce personnage et l'expose fièrement avec Regina. Le seul personnage qui aura été constant, dont l'évolution a été flagrante et qui aura été attachante en méchante comme en gentille. Lana Parrilla livre une performance remarquable qui n'aura de cesse de surprendre au cours de la série. Elle est le genre d'actrice qui peut s'éclater dans le surjeu en méchante reine tout en étant nuancée, sensible voire même complexe en Regina Mills, et ce dans le même épisode souvent. Je ne sais pas à quoi aurait pu ressembler la série sans Lana Parrilla, le personnage aurait toujours exister sous les traits d'une autre actrice, mais il faut avouer que Lana Parrilla a transcendé son rôle et l'a rendu à la fois jubilatoire, élégant et fascinant. C'est pourquoi je pense très sincèrement que sans elle, je n'aurais peut-ètre pas continué. Son charme et sa passion m'ont vite comblés et ils ont toujours résistés au fil des saisons.
Critique rédigée avant d'avoir vu la saison 7 car je considère que la série aurait parfaitement pu se conclure sur la saison 6 sans avoir à rougir. Pour l'heure, je suis du genre à pardonner tous les défauts de Once Upon A Time sans pour autant les ignorer car c'est une série honnête avec elle-même qui a touché l'excellent parfois et qui doit énormèment à sa fidèle reine, l'un des mes personnages préférés ever.