Il semblerait qu’Hollywood ait trouvé une nouvelle lubie dans la déconstruction de nos chers contes de fées. « Grimm », deux films sur Blanche-Neige, et ici « Once upon a time », une nouvelle fois centrée autour de la princesse aux cheveux noirs comme l’ébène. Les créatifs de ce monde sentent-ils que les temps que nous vivons, loin de l’Âge d’or et des happy endings, gangrenés par des politiciens gerbants et sans honneur, sont propices à une sorte de catharsis? Moi je dis oui.
Le concept de « Once upon a time » est plutôt original, et franchement ça change de la déprime ambiante. Les personnages de contes de fées se retrouvent coincés dans notre monde actuel, dans une petite ville appelée Storybrooke, suite à une malédiction jetée par la méchante Reine (le maire de cette ville évidemment). Ils n’ont aucun souvenir de leur véritable identité et le seul moyen de briser ce sort réside en une seule personne, Emma, qui se trouve avoir une foi inexistante (souvent à notre grand dam pendant la première saison).
Est-ce un message pour nous dire que nous devons retrouver notre foi nous aussi ? Que nous devons nous-mêmes créer nos happy endings? Hmm..
Enfin bref, à chaque épisode on a droit à des flashbacks qui nous racontent les contes tel qu’ils se sont « vraiment passés », et je dois avouer que c’est assez cool. Les princesses sont badass, on découvre comment la méchante reine est devenue la marâtre que l’on connaît, pourquoi Grincheux est grincheux, et bien plus encore…
Seulement voilà, ce format de 22 épisodes de 45 minutes par saison c’est long. Même si cela permet de redécouvrir les contes de façon approfondie, la partie dans le monde réel, à Storybrook est moins passionnante. Certes on s’intéresse à l’avancée de l’histoire grâce à un scénario des plus réfléchi et captivant (les deux scénaristes de Lost ont su ne pas répéter les mêmes erreurs et ne laissent rien au hasard!), mais les petites guéguerres entre Emma et Regina (le maire..) sont un peu répétitives, surtout au début de la saison 1. De plus, les dialogues sont assez chargés côté niaiseries, ça passe quand on est du côté des contes, mais une fois à Storybrooke on aurait pu espérer qu’ils en soient allégés… Un dernier point assez regrettable : les effets spéciaux sont parfois assez moyens, les images de synthèses sont plus que visibles…
Cependant, coup de cœur pour certains personnages en passant, notamment Rumpelstiltskin (Robert Carlyle), ou the Evil Queen (Lana Parilla), qui sont grandioses dans leur personnages de conte. J’aime bien Blanche-Neige aussi, Ginnifer Goodwin a su donner un caractère à la fois fragile et badass à la cruche de Disney (no offense, je suis une fan du dessin animé).
Je dois également confesser que je me suis lancée dans le marathon de la saison 1 et de ce qui est dispo de la saison 2 assez allègrement. J’ai tout englouti en 3 jours, et c’est à mon grand désespoir, car je suis arrivée pile au moment du hiatus et que le prochain épisode n’arrive que le 6 janvier… maudite série!
EDIT: La deuxième saison se révélant un peu décevante, je baisse d'un point! C'est Socinien qui va être contente!
EDIT 2: je me suis arrêté à la fin de cette saison 2 donc ma note ne vaut que pour ses 2 saisons...