Saison 7 - 7/10
Il était temps que cela s’arrête. Cette ultime saison aura deux mérites : ne pas être décevante et réussir à conclure ses différents arcs narratifs. Après, on reste bien loin des heures de gloires de la série et il y a aussi un peu de cette nostalgie de voir l’une des premières séries (et donc la plus longue) Netflix tirer le rideaux, le dernier épisode sera d’ailleurs assez poignant à ce niveau.
Toutefois, sur l’intrigue même, cette saison va là aussi tourner très vite autour du pot sans vraiment parvenir à se transcender. Les intrigues « passées » des personnages deviennent anecdotiques, la plupart des épisodes sont superflus concernant la majorité des personnages. Bref, ça s’essouffle.
Toutefois, il y a deux points que j’ai beaucoup appréciés sur cette saison. Tout d’abord, le message extrêmement acerbe, vindicatif, cynique sur le cas de l’immigration aux États-Unis en ce moment. C’est à la fois terrible, avec Maritza, dramatique, avec Karla, ou alors jubilatoire avec Blanca. Franchement, cette partie de la saison sera sans doute son énorme point fort et terriblement d’actualité. Le second point sera le personnage de Taystee et, indirectement, celui de Cindy. Chacune va influencer le destin de l’autre, mais elles vont toutes deux apprendre à surmonter cet obstacle et à revenir plus fortes. Cindy qui prend ses responsabilités avec sa fille alors même qu’elle a été reniée, Taystee qui décide de mettre à profit ses talents et son temps pour aider celles qui en ont le plus besoin.
La saison sera aussi l’occasion de revoir un peu tout le monde, de refaire le point sur les différents personnages, où ils en sont, leurs valeurs, leurs démons, leurs forces, leurs faiblesses. On sera d’accord, triste, enchanté, déçu, blasé selon nos affinités, mais tout dans l’ensemble restera au final assez cohérent. Le casting sera au top et une nouvelle fois, l’équipe technique parviendra à nous enchanter avec une mise en scène efficaces et des décors toujours aussi bien exploités.
Bref, un dernier tour de route qui nous ramène bien années en arrière, lorsqu’on découvrait Piper et les pensionnaires de Litchfield et qu’une série décidait d’aborder de front de nombreux problèmes de la société américaines à travers une pléiade de personnages captivants et haut en couleur. Même si cela faisait un moment que c’était à bout de souffle, il n’y a pas à dire, elles vont nous manquer.