Une bande de pote, qui viennent de loin, derrière, et qui sont maintenant loin, très loin devant. La série documentaire en six épisodes Orelsan : Montre jamais ça à personne, le frère du chanteur, sorti vendredi 15 septembre 2021 exclusivement sur le Prime vidéo français (désolé nos voisins belges, suisses et luxembourgeois) revient sur la carrière du rappeur Orelsan et de son quatuor Skread, Ablaye et Gringe.
En soi, que l'on s'intéresse déjà un peu au personnage, que l'on ait écouté ses sons et vu le film Comment c'est loin : les grandes lignes du récit, on les connait déjà. L'hôtel à Caen, l'appart crado, la polémique Sale Pute, le succès commercial du Chant des sirènes et de La fête est fini, l'ode à la
fainéantise, les Victoires de la musique, la mélancolie de Gringe, le génie de Skread, l'irremplaçable Ablaye et l'incroyable Orelsan.
Mais la grande force ici, de ces 4 heures et 12 minutes de film : c'est que toutes ces images, elles viennent de loin. De très loin, d'il y a 20 ans. D'il y a même 35 ans pour l'une d'entre elles, celle de la naissance de Clément Cotentin, le frère du chanteur, Aurélien Cotentin, qui a tout filmé ensuite. D’une petite caméra amateure pour commencer à du matos de pro pour terminer.
Et on suit l'histoire de la bande croisée à celle du réalisateur. Et on croque toutes les petites anecdotes, parsemées ici et là, que l'on prend telles quelles.
Toutes ces images sont brutes, sont vraies. La vie d'Orelsan, on y est. Comme si c'était notre pote, comme s'il était de notre famille. On voit au plus près l'ascension de l'équipe, qui partait de très loin. Le génie de Clément Cotentin, c'est d'avoir cru en eux depuis le début, de s'être passionné pour eux et de ne jamais avoir lâché le morceau. A voir, pour ce fabuleux travail d’archives, qu’on aime Orelsan ou pas.