Oshi no Ko est un excellent animé d'Idole/Slice of Life ! J'ai regardé entièrement l'animé en VOSTFR, en suivant chaque épisode en hebdomadaire mais je n'ai pas lu le manga.
L’histoire s’entrelace dans les coulisses scintillantes du show-business, où les étoiles du spectacle brillent de mille feux devant un public captivé, masquant souvent leurs véritables émotions et les batailles intérieures sous un voile de faux-semblants. Les admirateurs, éblouis, offrent à ces étoiles une adoration sans borne, ignorant que derrière le strass peut se cacher la détresse. Ai Hoshino, la jeune prodige de seize ans du groupe d’idoles B Komachi, est l’incarnation de ce phénomène ; son annonce soudaine de se retirer temporairement pour des raisons de santé ébranle ses fans et sème le trouble.
Dans l’ombre de cette agitation, Gorō Amemiya, un gynécologue passionné par la jeune idole, suit sa carrière avec ferveur depuis son paisible cabinet de province. Il nourrit le secret espoir de la rencontrer un jour. Contre toute attente, Ai fait irruption dans sa vie, non pas affaiblie par la maladie, mais enceinte et sur le point de donner naissance à des jumeaux ! Tandis qu’il s’engage à veiller sur la naissance des enfants, Gorō s’interroge sur l’impact de cette rencontre surprenante sur leur relation future. Sera-t-elle l’étincelle d’un nouveau départ ou le début d’une série d’événements imprévisibles ?
Avant d’argumenter, trois questions se posent : comment les thèmes de l’identité, de la célébrité et des sacrifices personnels dans Oshi no Ko reflètent-ils les dilemmes moraux et les défis éthiques du monde du divertissement contemporain ? Ensuite, peut-on vraiment séparer l’artiste de l’art dans une ère où la vie privée est devenue un spectacle public ? Et pour finir, jusqu’à quel point les médias sociaux influencent-ils la perception et la réalité de ce que signifie être une idole ou une célébrité aujourd’hui ?
Eh bien, de manière générale, cet animé est excellent car il réussit à nous faire réfléchir sur des thèmes profonds tels que l’identité, la beauté, la manipulation médiatique, les sacrifices nécessaires, l'amour, le harcèlement, la violence, la corruption, le cyberharcèlement et le suicide pour réussir dans le monde du divertissement. Ces thématiques sont nécessaires pour réussir dans le monde du divertissement car ils reflètent les réalités complexes et souvent sombres du showbiz. Ces éléments sont brillamment illustrés dès le premier épisode, que je considère comme l’un des meilleurs de la Japanimation pour plusieurs raisons.
Dès le début, l’épisode 1 nous plonge dans l’univers impitoyable de la célébrité à travers le personnage de Ai Hoshino, une Idol populaire. Sa beauté et son talent semblent la propulser au sommet, mais on découvre rapidement que derrière son sourire se cachent des sacrifices et des pressions énormes. C’est ici que l’identité entre en jeu : Ai doit constamment jongler entre son image publique et sa véritable personnalité, ce qui soulève des questions sur l’authenticité et le prix de la célébrité. La beauté est mise en avant comme un atout majeur, mais aussi comme une malédiction. Elle attire l’attention et les opportunités, mais elle est également source de jalousie et d’objectification. Les personnages doivent maintenir une apparence parfaite en tout temps, ce qui peut être épuisant et déshumanisant. La manipulation médiatique est un autre aspect crucial, dépeignant les médias comme des créateurs d’images qui peuvent faire ou défaire des carrières. Les Idols, comme Ai, sont souvent contraintes de suivre des scripts soigneusement élaborés par leurs agences pour préserver leur image, ce qui les prive de leur liberté personnelle. Les sacrifices nécessaires pour réussir sont palpables lorsque l’on voit les personnages renoncer à leur vie privée, à leurs relations personnelles et parfois à leur santé mentale pour rester pertinents dans l’industrie. Le premier épisode met en lumière ces compromis difficiles et les décisions parfois douloureuses que les personnages doivent prendre pour avancer dans leur carrière.
L’amour et ses multiples facettes sont explorés avec une intensité rare dans Oshi no Ko. L’amour maternel d’Ai pour ses enfants est un fil conducteur poignant, illustrant la force et le sacrifice qu’implique l’amour d’une mère. Sa grossesse précoce, cachée au monde pour protéger sa carrière et l’avenir de ses enfants, met en lumière les défis et les jugements auxquels les jeunes mères peuvent être confrontées dans une société qui valorise l’image sur la réalité. Le harcèlement et la violence sont également des thèmes centraux, incarnés par la tragédie qui frappe Ai et Gorō. Leur mort violente aux mains d’un fan mécontent révèle les dangers auxquels les Idols sont exposées, soulignant la toxicité et les attentes irréalistes qui peuvent émaner d’une célébrité mal gérée. Cette violence n’est pas seulement physique, mais aussi psychologique, avec le harcèlement médiatique constant et la pression pour maintenir une façade de perfection. La corruption dans l’industrie du divertissement est mise à nu, montrant comment les agences manipulent les Idols pour leur propre gain, souvent au détriment de leur bien-être. Les Idols, comme Ai, sont traitées comme des produits, et non comme des êtres humains, avec des scripts de vie écrits par d’autres et des choix personnels sacrifiés sur l’autel de la célébrité. D'une durée d'1h20, l’épisode 1 s'élève au rang de chef-d'œuvre de narration ! Il présente de manière brillante les thèmes principaux, établissant ainsi le ton pour le reste de l'animé. Il établit le ton pour le reste de l'animé et nous laisse à la fois fascinés et désireux d’en savoir plus sur le destin des personnages. C’est un épisode qui marque les esprits et qui mérite sa place parmi les meilleurs épisode 1 de la Japanimation avec Shingeki no Kyojin, tout en abordant des sujets profonds et souvent tabous avec une sensibilité et une intelligence remarquables !
La mort d’Ai Hoshino dans Oshi no Ko est un moment particulièrement poignant pour plusieurs raisons. D’abord, il y a la beauté tragique de son personnage, une Idol adulée pour son apparence et son talent, mais qui, derrière son sourire éclatant, cache une vie de mensonges et de sacrifices. Sa fin tragique, assassinée par un fan mécontent, est une critique acerbe de la cruauté et de la jalousie qui peuvent naître dans l’ombre des projecteurs. La mort d’Ai est d’autant plus tragique qu’elle survient à un moment où elle commence à peine à vivre pour elle-même et non plus uniquement pour son image publique. En tant qu’Idol, elle était contrainte de cacher sa grossesse et l’existence de ses jumeaux dizygotes, Aqua et Ruby, pour préserver sa carrière. La révélation de sa maternité et son assassinat injuste soulignent la pression inhumaine exercée sur les Idols, souvent traitées comme des produits plutôt que comme des êtres humains avec des besoins et des désirs propres. Son empathie, tant dans son rôle d’Idol que dans sa vie personnelle, rend sa perte encore plus douloureuse. Ai Hoshino était une figure d’espoir et de lumière pour ses fans et pour ses enfants, et sa mort laisse un vide immense. Elle représente la lutte universelle contre les attentes sociétales et la recherche d’authenticité dans un monde qui valorise la perfection superficielle.
Concernant Gorō Amamiya/Aquamarine Hoshino :
Il joue un rôle crucial dans cette histoire, dont le parcours transcende la vie et la mort, offrant une perspective unique sur les thèmes de l’identité et du destin. En tant que Gorō, il était un médecin dévoué, un obstétricien et gynécologue qui a joué un rôle crucial dans la vie d’Ai Hoshino, loin des projecteurs et de l’agitation du monde du spectacle. Son existence tranquille et ordonnée, centrée sur l’aide aux autres, contraste fortement avec le tumulte et les drames du monde des Idols. Sa réincarnation en Aquamarine Hoshino, l’un des jumeaux d’Ai, est un tournant dramatique qui le propulse dans une réalité qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Conservant les souvenirs et l’expérience de sa vie antérieure, Gorō/Aqua se retrouve dans la peau d’un adolescent confronté à un monde complexe et impitoyable. Il doit naviguer entre les attentes de l’industrie du divertissement et son propre désir de venger sa mère, tout en cherchant à honorer son héritage en devenant une Idol à son tour. Cette double aspect de son existence, à la fois comme Gorō et comme Aqua, soulève des questions profondes sur l’identité, la continuité de la conscience et le poids du passé sur notre présent. Il est tiraillé entre son désir de vengeance et son aspiration à honorer l’héritage de sa mère en devenant une Idol à son tour. La quête d’Aquamarine pour la vérité et la justice pour sa mère, tout en essayant de réaliser ses propres rêves, est un fil narratif puissant qui ajoute une couche supplémentaire de profondeur à l’histoire déjà riche d’Oshi no Ko. La complexité de Gorō/Aqua, avec ses souvenirs d’adulte et ses émotions d’adolescent, le place dans des situations souvent conflictuelles, où il doit concilier les aspirations de deux vies très différentes. Sa lutte pour trouver sa place dans le monde, tout en faisant face aux conséquences de la célébrité et aux défis de la réincarnation, fait de lui un personnage relatable et profondément humain, malgré le fantastique de sa situation. Gorō Amamiya/Aquamarine Hoshino représente le voyage éternel de l’âme à travers les épreuves et les tribulations, cherchant à donner un sens à son existence et à laisser une empreinte durable dans le monde, peu importe les obstacles rencontrés.
Et Ruby/Sarina :
Elle joue également un rôle crucial, incarnant la résilience et la poursuite des rêves malgré les tragédies. Dans sa vie antérieure, elle était Sarina Tendoji, une enfant atteinte d’une maladie génétique rare et décédée jeune. Sa réincarnation en tant que Ruby, fille de son Idole Ai Hoshino, lui offre une seconde chance de vivre pleinement, une opportunité qu’elle saisit avec passion et détermination. En tant que Ruby, elle hérite non seulement de la beauté de sa mère mais aussi de son talent pour le divertissement. Malgré la perte tragique d’Ai, Ruby ne se laisse pas submerger par le chagrin. Au contraire, elle utilise cette épreuve comme un catalyseur pour réaliser les rêves de sa mère et les siens. Elle reforme le groupe d’Idols de sa mère et, avec le soutien de ses amis, s’élève dans le monde du spectacle, devenant une Idole, une YouTubeuse, une personnalité TV et une actrice. Le double aspect de son existence, à la fois comme Sarina et comme Ruby, ajoute une profondeur unique à son personnage. Elle porte en elle les souvenirs d’une vie passée marquée par la maladie et la solitude, ce qui influence sa perspective sur sa nouvelle vie et sa carrière. Ruby incarne l’espoir et l’ambition, montrant que même face aux plus grandes adversités, il est possible de se relever et de briller. Son parcours est un témoignage de la force de l’esprit humain et de la capacité à transformer la douleur en une force motrice pour le succès et le bonheur. Ruby Hoshino est donc bien plus qu’une simple Idole ; elle est le symbole d’une vie transcendée par la volonté de réaliser ses rêves, malgré les obstacles et les pertes.
Maintenant, pour ceux qui considèrent ces deux réincarnations comme une forme “d’inceste indirect”, je vais être franc, c'est un malentendu sur la réincarnation dans Oshi no Ko. La réincarnation, telle qu’elle est présentée, c'est juste un moyen de renaître avec une nouvelle vie, sans lien direct avec leur existence précédente. Aquamarine et Ruby Hoshino, même s'ils sont frère et sœur maintenant, sont des personnes différentes de leurs vies passées. Dans l'animé, la réincarnation est utilisée pour explorer des thèmes comme la continuité de la conscience et l'impact du passé sur le présent, pas pour créer des relations incestueuses entre les personnages. Les liens entre Aquamarine et Ruby sont basés sur leur vie actuelle, pas sur leurs vies passées. Il faut bien comprendre que les relations entre les personnages doivent être vues dans le contexte de leur vie actuelle. Leurs souvenirs et expériences passés influencent leur personnalité et leurs décisions, mais ne définissent pas leurs relations familiales ou sociales dans leur nouvelle vie. Accuser l'animé d’"inceste indirect" montre que vous n'avez pas bien saisi les mécanismes de la réincarnation et les intentions du mangaka Aka Akasaka. Oshi no Ko utilise la réincarnation pour raconter une histoire plus profonde et complexe, pas pour promouvoir des idées controversées ou immorales.
Les autres personnages jouent un rôle essentiel dans l’exploration des réalités complexes de l’industrie du divertissement. Miyako Saitō, en tant que présidente d’Ichigo Production et mère adoptive d’Aqua et Ruby Hoshino, incarne le côté maternel et protecteur, montrant l’influence des liens familiaux sur les carrières. Kana Arima, une enfant actrice prodige, illustre la difficulté de maintenir la popularité avec l’âge, tandis que sa rivalité avec Akane Kurokawa met en lumière la compétition féroce et les pressions pour rester pertinente. Akane Kurokawa, victime de cyberharcèlement, frôle le suicide, son histoire soulignant les dangers de la célébrité et les effets dévastateurs du harcèlement en ligne. MEM-cho, YouTuber et membre de B-Komachi, montre comment les rêves peuvent être modifiés par les circonstances familiales, apportant une perspective sur la persévérance et l’adaptation aux réalités de la vie. Taishi Gotanda, réalisateur renommé, est une figure mentorale pour Aqua, représentant la sagesse et l’expérience dans l’industrie, guidant les jeunes talents.Shiranui Frill, élève du programme d’arts de la scène de Youtou High School et camarade de classe de Ruby Hoshino, incarne la polyvalence et le talent, capable de chanter, danser et jouer la comédie. Minami Kotobuki, modèle gravure et camarade de classe de Ruby Hoshino et Frill Shiranui, apporte une touche de glamour et de réalisme à la représentation de l’industrie du mannequinat. Yuki Sumi, modèle de mode participant à l’émission de télé-réalité “We’re About to Fall in Love for Real” ou “LoveforReal”, met en évidence les défis de la gestion de l’image publique et de la vie privée. Ces personnages enrichissent l’histoire en abordant des sujets tels que l’ambition, la famille, la pression de la célébrité, et les aspects toxiques des médias sociaux. L’histoire d’Akane Kurokawa, en particulier, met en garde contre les conséquences graves du harcèlement en ligne, qui peuvent mener à des actes désespérés comme le suicide. Ces récits reflètent des problèmes réels auxquels sont confrontés de nombreux jeunes artistes aujourd’hui, rendant l'animé non seulement une œuvre de fiction captivante mais aussi un miroir des défis contemporains de l’industrie du divertissement.
⚠ À propos de l'épisode 6 : ⚠
L’épisode 6 a suscité une vive polémique en raison de sa ressemblance troublante avec le cas tragique de Hana Kimura, une catcheuse professionnelle et participante de l’émission de télé-réalité japonaise Terrace House, qui s’est suicidée à l’âge de 22 ans après avoir été victime de cyberharcèlement. Vous pouvez voir en détail de cette tragique affaire ici. Dans cet épisode, le personnage d’Akane Kurokawa devient la cible de harcèlement en ligne suite à un incident dans une émission de télé-réalité, ce qui a mené à des comparaisons directes avec le sort de Hana Kimura. La mère de Hana Kimura a exprimé son mécontentement ici face à l’utilisation de la mort de sa fille comme inspiration pour une fiction, soulignant la douleur réelle et persistante causée par de tels actes de cruauté virtuelle. Cependant, je tiens à saluer cet épisode pour sa représentation réaliste du cyberharcèlement et de ses conséquences dévastatrices, mettant en lumière la responsabilité collective dans la reconnaissance et la prévention de ces actes. Le cyberharcèlement est une forme de violence qui se propage via les réseaux sociaux, forums, et autres plateformes numériques. Il peut prendre la forme d’intimidations, de diffusions de rumeurs, d’usurpation d’identité, ou de publications de contenus embarrassants. Les conséquences peuvent être graves, allant de l’isolement social à des issues tragiques comme celle d’Hana Kimura. Pour prévenir le cyberharcèlement, il est crucial de protéger ses informations personnelles, de gérer les paramètres de confidentialité, et de réfléchir avant de publier du contenu en ligne. En cas de harcèlement, il est important de bloquer les agresseurs, de signaler les abus aux plateformes concernées, et de conserver des preuves des interactions. Il est également essentiel de parler à son entourage et de chercher de l’aide auprès d’organismes spécialisés. En tant qu'utilisateur, nous devons être vigilants et actifs dans la lutte contre le cyberharcèlement. Cela implique d’éduquer les jeunes sur les comportements respectueux en ligne, de promouvoir l’empathie et la compréhension, et de soutenir les victimes dans leur quête de justice et de guérison. La tragédie d’Hana Kimura doit nous servir de rappel poignant de l’impact réel des mots et des actions en ligne, et de notre responsabilité collective pour créer un espace numérique plus sûr et plus bienveillant pour tous. Le rôle de Netflix dans la tragédie d’Hana Kimura a été largement discuté suite à son décès. Elle est devenue la cible d’un harcèlement en ligne massif après un incident survenu dans l’émission, qui a impliqué trois hommes et trois femmes vivant temporairement ensemble dans une maison à Tokyo. Le spectacle de sa vie quotidienne et les interactions avec les autres membres de la maison ont été scrutés par le public, ce qui a malheureusement conduit à des critiques et à du harcèlement en ligne. La mort d’Hana Kimura a soulevé des questions sur la responsabilité des plateformes de diffusion comme Netflix dans la protection de la santé mentale de leurs participants. Bien que Netflix ne soit pas directement responsable des actes de cyberharcèlement, cet événement tragique a mis en évidence la nécessité pour les producteurs de contenu et les plateformes de streaming de prendre des mesures proactives pour prévenir le harcèlement et soutenir les participants face aux réactions négatives du public.
Au niveau de l'animation globale et du chara-design, les détails de l'expression faciale et des décors sont impressionnant ! Les scènes de concert sont particulièrement bien réalisées, nous plongeant dans l’effervescence des performances musicales. Au niveau de la bande-son, l'OST et les chansons des Idoles sont entraînantes. Au niveau de la bande-son, l’opening a été un véritable phénomène, capturant l’essence de l’animé avec son énergie contagieuse, contribuant à l’immersion dans l’univers du showbiz. L’ending, tout aussi mémorable, complète parfaitement l’atmosphère de l'animé. Bref, il y a tout ce qui faut pour définitivement adorer cet animé et j'ai très hâte pour la deuxième saison !