Otogi Zoshi par Ninesisters
Pour bien analyser Otogizoushi, il faut distinguer ses deux parties.
Quand la série commence, impossible de se douter vers quoi elle évoluera, même si le scénario de la première partie est relativement prévisible. Il s'agit d'une quête dans un Japon médiéval entrecoupé de quelques pointes fantastiques du meilleur effet ; combats, intrigues, magie, et personnages charismatiques sont au programme. L'animation n'est pas exceptionnelle, mais le graphisme, particulier, sauve le coup : la palette de couleur est originale – entièrement basée sur des désinences de gris ou des couleurs délavées, avec parfois quelques pointes de couleurs vives – avec des décors qui semblent crayonnés, et un chara où les japonais ont enfin l'air de japonais. La musique, signée Kenji Kawai, est agréable, même si ce n'est pas son meilleur travail. On notera aussi de nombreux plans fixes magnifiques, ainsi que des passages très esthétiques, notamment les phases de danse traditionnelle ; tout, dans l'ambiance, est d'ailleurs là pour nous rappeler un Japon ancien et traditionnel, presque caricatural. J'ai adoré cette première partie.
Puis, il se passe un événement inattendu, et la deuxième partie débute.
Sur le moment, je dois avouer que j'ai trouvé cette trouvaille scénaristique absolument géniale, et très intéressante.
Cette seconde partie est tout d'abord marquée par un changement graphique : les plans fixes disparaissent presque totalement, et les couleurs changent. Mais c'est un détail par rapport au bouleversement global qui survient alors dans l'anime, et dont je vous tairai les détails, histoire de ne pas vous gâcher la surprise. Certes, c'est original, mais cette suite s'avère moins passionnante que le début ; il y a des moments vraiment intéressants, mais il y a aussi plusieurs épisodes de remplissage peu utiles. Néanmoins, je pense tout de même que cette trouvaille scénaristique donne un aspect très intéressant à cet anime ; après, on aimera ou pas, mais personnellement, j'ai trouvé qu'il y avait de très bonnes choses à prendre dans cette seconde partie.
Cet anime fût une très bonne surprise : la première partie est excellente, le changement du milieu original et bien trouvé, et la seconde a de bons côtés même si elle n'atteint pas la qualité de la première ; mieux vaut la prendre comme une curiosité, voire comme un "bonus". Quoiqu'il en soit, dans son intégralité, je vois Otogizoushi comme un très grand anime, un de ceux qui justifient l'intérêt que l'on peut porter à l'animation japonaise.