Les Américains savent faire de très grands films de guerre et de très grandes séries de guerre. Mais la barre est placée si haut que pour se faire un trou, il faut avoir son angle d’attaque.
C’est peut-être le gros problème d’Over There. En effet, la série de Steven Bochco et de Chris Gerolmo ne semble que suivre un groupe d’une escouade de soldats à travers l’Irak et tout ce qui peut arriver dans un pays en guerre. Cela implique prise d’otage, siège dans une petite ville, vol organisé de biens dans des ruines, engueulades avec le sergent-chef et la mort qui attend au tournant. Si les scènes de guerre, tournées dans le désert californien, étaient excellentes et affreusement tendues comme les deux épisodes avec Rami Malek, ce sont les scènes aux USA, avec les proches des soldats qui apportaient un plus indéniable, avec par exemple la sous-intrigue de Lombardo Boyar, tenté de tromper sa femme, ou des affres de Josh Hutchinson avec l’administration de l’armée. Un des grands moments de cette saison est bien sûr le retour au pays de Nicki Aycox pour aller s’occuper de son enfant. Le casting était d’ailleurs parfait, avec un Erik Palladino de compétition et un Keith Robinson extrêmement touchant.
Over There ne dura qu’une seule saison et on ne put donc entendre son merveilleux thème de Chris Gerolmo himself. Il y avait de la matière pour au moins 3 saisons. Dommage.