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Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
L’effet papillon est matérialisé par une chaîne d'événements qui se suivent les uns les autres et dont le précédent influe sur le suivant.
Voici une définition qui sied parfaitement à la mini-série de Canal+ intitulée “Panthers” ! En 2015, à Marseille, le braquage meurtrier d’une bijouterie par trois individus originaires des Balkans et appartenant au "Pink Panthers" va nous renvoyer aux heures sombres de la guerre en Bosnie trente ans auparavant. Khalil Rachedi (Tahar Rahim), un jeune policier franco-algérien prend l’affaire en main. Au même moment, une certaine Naomi Franckom (Samantha Morton), ancienne capitaine britannique des forces onusiennes en Ex-Yougoslavie se voit mandatée par un puissant consortium d'assurances - sous les ordres de l’étrange Tom Kendle (John Hurt) - de retrouver les diamants volés. Aux premières heures d’investigations, Tom Kindle envoie Naomi enquêter à Belgrade. Pour l’ancienne militaire, un douloureux passé refait surface. “Panthers” nous rappelle l'effroyable histoire de l’Europe de l’Est du milieu des années 90 pour mieux nous faire prendre la mesure de l’impact de celle-ci aujourd’hui. En effet, la violence à Marseille - que la série dénonce et qui est malheureusement d’actualité - n’aurait certainement pas atteint un tel niveau sans les trafics d’armes - les kalachnikovs notamment - de l’ancien bloc communiste. Mais “Panthers” pointe avant tout du doigt, les connivences entre le grand banditisme et les marchés financiers internationaux. Les limites terrestres se resserrent inexorablement en temps de conflits ou de crises majeures. Les barbelés et les miradors y sont érigés à la hâte, mais quand les milliards de l'Union européenne sont distribués dans un soi-disant souci d’ouverture - ici, les pays des Balkans, livrés à eux-mêmes durant la guerre - les frontières n’ont plus cours et la corruption, le clientélisme et les collusions en tout genre font rage. À la fois cynique, désespérée et terriblement dénonciatrice, cette mini-série servie par un épatant quatuor d’acteurs (Tahar Rahim, Samantha Morton, John Hurt et Goran Bogdan), nous plonge au cœur des rouages mafieux de la vieille Europe, qui par le biais de son étendard étoilé se donne bonne conscience. De la Belgique à la Hongrie, de la France à l’Angleterre, à travers une enquête tentaculaire aussi bien policière que financière avec en filigranes, les stigmates d’une guerre fratricide faisant toujours écho de nos jours, “Panthers” nous fait entrevoir les limites d’une Europe en perdition qui n’a d’union que le nom !
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Créée
le 4 sept. 2021
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