Beaucoup d'idées pas aboutis

L'avantage de découvrir une œuvre adapté sans avoir vu l’œuvre original c'est qu'on a un avis plus libre et moins restreint sur une œuvre. Sans forcément chercher à regarder des séries ou des films tirés d’œuvres, j'aime beaucoup découvrir une série et de me rendre compte après coup que c'est adapté d'une œuvre (comme un jeu vidéo) car j'ai pas d'effort à produire pour me dire "Fais gaffe, tu regardes une œuvre adapté, cela peut possiblement être de la merde si la série ne cherche pas à taper dans un autre public que celui pré-établis" . Parce que le défaut le plus récurent quand il s'agit de série tiré de jeux vidéo, de film, ou même d'un livre, c'est que majoritairement on néglige d'expliquer certain éléments scénaristiques important parce que c'est "LA BASE" de l’œuvre originel mais qui peut être important pour la compréhension même de la série, soit au contraire, par peur que le nouveau public ne suivent pas, on t'explique ce qu'il n'a pas à être expliqué, et tu te retrouve avec un discoure haché menu et indigeste. Et Persona 5 c'est une série que j'ai découvert sans même connaitre la saga persona, ni même savoir qu'à la base, cela venait d'un jeu vidéo. Mais même sans le savoir, tu le découvres assez rapidement... mais avant attaquer le nœud du problème, on va s'attarder sur les points positif de la série.

Cette série est ambitieuse. Dans son univers, dans son histoire, dans ses personnages ou même dans les sujets que la série veut aborder, cette série est très ambitieuse. On a une atmosphère assez drame à la française qui peut paraitre bizarre vers ses début mais qui au fil du temps est facilement abordable, Le personnage principale (même s'il a quelques défauts et on y reviendra plus tard) est assez intéressant dans ses débuts, et le ton est vraiment intéressant. On cherche à parler d'injustice avec parfois un discoure approchant l'anarchisme mais qui est assez contrôler pour pas tomber dans du pure terrorisme à la Rampage, ou encore on a aussi beaucoup de critique sur l’abusions sexuel pour encore le regard que porte la société sur l'art, que ce soit spectateur ou artiste. Rien que dans les 10 premiers épisodes on a une série qui est vachement riche en sous texte et en écriture. Le problème étant qu'il faut avoir le talent pour gérer tant d'idée pour éviter que l'on tombe dans un sbub de bonnes idées mal géré, et la série se perd dans ce qu'elle veut raconter, mais je ne pense pas que cela soit réellement sa faute. Le problème n°1 de la série c'est qu'elle est beaucoup trop fidèle au format jeux vidéo, sans même parler de fidélité scénaristique, je dis que la série c'est pas assez une série et qu'elle garde de trop les codes scénaristiques du jeu vidéo. La série n'explique pas assez les éléments scénaristiques qu'elle utilise parce qu'elles sont banale dans le monde du jeu vidéo mais aucunement dans le format série. Pourquoi il faut voler quelque chose pour exorciser une personne ? Dans le jeu vidéo ça s'explique en disant que le boss de fin de niveau crache un item qui permet à la situation d'avancer, et cet item donne de l'argent pour permettre au héro de se nourrir, au joueur de changer le look de son personnage, ou même de point d'XP pour permettre au personnage de progresser (je ne sais pas vraiment, je n'ai pas joué au jeu, mais j''imagine qu'il doit y avoir un truc comme ça). Dans la série il est dit qu'il faut voler un objet précieux pour exorciser une personne, puis cet objet est dupliqué dans la vie réel par la force du ta gueule c'est magique, et cela vient entacher le discoure même de la série. La série raconte des jeunes qui sont victimes d'injustice sociale, qui ont été accusé injustement, qui sont rejeté par les autres, qui sont exploités,... Ce sont des jeunes qui ont trouvé un monde où ils pouvaient être confronté à leurs peurs et de les battre pour aller de l'avant, le monde est fait pour donner une chance à des jeunes qui en ont pas d'affronter ce qu'ils leurs fait du mal, et de dire que peut importe la situation, avec de la volonté on peut affronter tous les problèmes. Mais le discoure est entaché par cet histoire de vol d'objet car on a à faire à des jeunes qui sombrent dans ce qu'ils combattent. Des personnes persécutent une jeune, et on nous dit qu'on offre le pouvoir à ce jeune de faire du mal au cœur de ceux qui le persécutent, et même s'ils expédient en deux secondes qu'en faite c'est une réplique de ce qu'a la personne, l'action reste de faire assez du mal aux autres pour qu'ils s'excusent. On nous fait du mal, alors il faut faire encore plus mal pour qu'on nous pardonne de nous avoir fait mal. On a tout le long de la série des idées, comme ça, qui sont très bonne à exploiter, mais qui, par manque d'assurance ou même de maitrise, chie lamentablement. L'un des défauts qui me dérange le plus c'est que la série globalise de trop les propos qu'il prend pour justifier le tournant qu'elle veut prendre. On a là une série qui a un axe pré-définit où elle est censé se diriger scénaristiquement parlant, et la série fait l'effort minimum pour laisser des possibilités de direction. On sent que la série veut imposer sa voie mais le soucis c'est que cela marche quand on a assez affirmer son univers et que l'on a une voie qui peut plaire au public. Là on a une série qui ferme des voies de réflexion au détriment de ses personnages pour en faire un gang power rangers, alors qu'on pouvait développer individuellement les personnages avec une autre organisation de groupe. Ajouté à cela que la série a des poncifs d'animé japonais trop appuyé sur certains épisodes, On est vraiment en face de bonnes idées dans une écriture vraiment pas bonne. J'imagine que la série doit être très fidèle au jeu, pratiquement une photocopie même je dirais, mais ce n'est pas parce que matériel de base est mauvais (dans le cadre où persona 5 le jeu est mauvais) que forcément on doit faire pareil. Les combats sont abrégés, et heureusement, mais pourquoi faire ce montage bizarre après chaque fin de combat ? J'ai pratiquement l'impression d'être en face de Power Rangers, et ce qui me tue, c'est que la série elle même fait des clins d’œil aux power rangers comme si c'était un hommage mais les power rangers c'est pas un symbole de qualité pour des récits dramatique, ça tue juste la crédibilité de ton récit et ton propos devient diminué. On a un épisode, c'est l'épisode 5, où j'ai vu toute ma vie défilé tellement je me faisais chier et tellement l'épisode n'avait rien à raconter. J'imagine que le jeu a une phase de "safe zone" et qu'ils ont voulu la retranscrire mais c'est juste pas à faire. Si on a le chapitre d'un livre qui ne sert qu'à faire une pause après un effort, cela ne sert à RIEN de l'adapter. On avait déjà un moment de pause après la défaite du 1er boss, alors pourquoi nous rajouter un 2e moment de pause avec l'exorcisation du mec dans le métro mais non, cela ne sert à rien. On aurait pu se dire qu'il servait par rapport à la 2e affaire d'exorcisme mais non, rien du tout, et ce genre de faute fait extrêmement tâche au visionnage. On a des problèmes d'introduction où t'as certains personnages qui arrivent un peu comme une fleur et où la série rame pour essayer de justifier quelque chose qui aurait bien pu se passer d'explication. L'introduction de l'artiste est VRAIMENT laborieuse pour pas grand chose, si ce n'est que de dégrader l'image d'un personnage qui raconte énormément de chose et qui aurait mérité plus de finesse et de délicatesse dans ses traits de caractères que la propositions qui nous est offert qui est un sous Shintaro Midorima en puissance qui aurait des inspirations un peu dragueur romantique à la Sanji Vinsmoke... Il y a un réel problème de proposition dans cette série. Je le répète, cette série a énormément de bonnes idées mais quasiment toutes les propositions sont soit non approprié dans le contexte, soit trop absente pour prendre une certaine forme d'importance, et cela se ressent surtout dans les personnages. Le personnage principale dont le nom m'échappe, je l'appellerai Joker, bas lui est le personnage le plus intéressant de la série. Son introduction est bonne et on a envi d'en apprendre d'avantage, mais la série n'a pas le temps de développer ses personnages et doit passer d'une affaire à l'autre en développant l'histoire de chaque exorcisme, en expliquant l'histoire de chaque nouvelle recrue dans le gang, et de ça, les 1ers personnages qui sont arrivés comme Joker ou Skull restent au stade d'intéressant mais vide car, même s'ils ont une bonne introduction (au moins pour le cas de Joker), ils n'ont pas leurs moments qui leur permet de prendre pleinement de l'épaisseur. Skull, le pauvre, c'est le personnage qui se fait bouffer par son manque d'exposition, il avait de quoi être intéressant vu que c'est une sorte de clown triste qui, avec cet ambiance d'injustice, aurait pu avoir une backstory de ouf, mais vu que c'est trop semblable que Joker, il peine à réellement exister et c'est triste à voir vu le potentiel du personnage. Je n'ai vu que les 10 premiers épisodes qui, pour moi, sont suffisant pour analyser la structure du récit, étudier l'univers, et les personnages sans connaitre trop d'éléments pouvant être des sources de spoile, c'est pour cela que je vais pas vous parler des autres personnages qui suivront l'affaire du peintre. En résumé, pour finir avec l'écriture, cette série est a de très bonnes idées mais fait des propositions qui ne marchent pas, et c'est pareil pour la réalisation.

Techniquement c'est maitrisé. Graphiquement on sent que l'animation n'est plus une contrainte comme elle pourrait l'être dans certaines séries. Ici la 2D est nette, on a très peu de problèmes graphiques, on est sur quelque chose de sobre, et les décors peuvent manquer de vie sur certaines scènes, mais c'est cool. Moi le soucis que j'ai avec la réalisation c'est les choix artistiques et concrètement je ne comprend pas cette série. Sans déconner, il y a un réel savoir faire, mais dans ce qui est choix artistique, je n'y comprend plus rien. Les personnages sont sympa mais ont ses rides absolument dégueulasses autour des yeux et des lèvres qui leurs creuse trop le visage et retombe dans quelque chose de semi réaliste à moitié réussit, les tenues ont parfois quelque choses comme Skull qui est vachement intéressant et laisse entrevoir tout un délire avec son protège dos qui peut laisser entrevoir une histoire à travers son dos et le fait qu'il ne peut plus faire de l'athlétisme,... mais à côté on a l'artiste qui est grotesque avec sa tenue bouffante de carnaval italien, et puis Panther est... vulgaire. Je sais bien que son histoire est parfait pour une tenue un peu érotique sexy, mais là c'est pas possible. Déjà les bottes et les gants qui ne vont pas ensemble, juste pourquoi, et après pourquoi ce choix de couleur et de design, c'est moche bon sang. Le rose bonbon pour les gants (c'est vraiment moche, tu ne vois que ça, ça fait gants de femme d’entretien), la multitude de fermeture éclaire qui gâche la netteté du costume, le cuir en surabondance et puis cette queue en cuir moulant latex qui peut presque ressembler à un gode ceinture... c'est too mush. Sans forcément dire "Oh lala, elle a un décolleté, yamete", cette tenue fait vulgaire sans forcément porter grand chose, c'est surtout une tenue pour être vulgaire "gratuitement" et non une tenue portant une histoire, c'est pas assez épuré, et on en retient juste un truc: "c'est une tenue pour faire sexy" et non "c'est une tenue pour refléter ce que la personne a subit". Les musiques sont parfois belle mais la plus part du temps ce sont des musiques avec aucune réelle harmonie avec l'action. Quand on prend la scène où skull raconte brièvement son histoire dans une scène beaucoup trop appuyé pour que cela en devienne crédible, on a une musique triste, effectivement, mais elle va pas DU TOUT avec le dialogue, elle le banalise de trop. Enfin le dernier point qui me dérange c'est les monstres et là il faut qu'on m'explique pourquoi Joker n'a pas le même monstre à chaque exorcisme. Son 1er esprit était cool, on avait un 1er lien spirituel avec Joker, on sentait, un peu comme tous les esprits des autres membres du gang, que l'esprit avait un lien particulier avec la personne avec qui il a fait un pacte. Mais on est passé de l'esprit badas au pot de chambre qui ressemble pratiquement à rien, pour ensuite enchainer avec un esprit random qu'on nous a pas introduit. Clairement, cette série a d'excellentes idées mais n'arrive pas à les aboutir. L'explication lié soit à un attachement trop fort avec le matériel de base, soit par un manque d'assurance, mais le résultat en lui même reste décevant même si le visionnage peut être sympathique

7,75/20

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