J'étais avec PewDiePie cette nuit. C'était le PewDiePie de 2012. 2013 à la limite. Il me montrait sa nouvelle voiture de l'époque, et je lui disais que je la connaissais déjà. Je lui expliquais alors que j'avais déjà vu toutes les vidéos qu'il ferait plus tard, que je connaissais son futur. J'avais envie de lui expliquer que, s'il était un peu perdu pour l'instant, il le serait d'autant plus après. Mais qu'il en serait conscient et qu'il en ferait une force. Que la folie du monde, concurrente de la sienne, serait bientôt son terrain de jeu. Pour mon plus grand plaisir. Mais je ne lui ai rien dit, et on s'est contenté de marcher vers une maison. C'était Noël. Moi je me suis dit « Perso, je vais faire comme chaque année. Pas de cadeau. Je suis pas trop Noël moi. Je trouve ça même un peu hypocrite ». Et dans mon rêve j'ai trouvé ma réflexion subversive. Subversive contre Noël et subversive contre ceux qui ne fêtent pas Noël par principe idéologique. Je me suis dit que c'était un discours hybride et un peu ambigu, mais qui disait deux choses qui existent, en moi en tout cas, même si elles s'opposent. Du coup, forcément, j'ai pensé à PewDiePie. Je me suis dit qu'il faisait mieux en vrai ce que je fais en rêve. Même au niveau du montage, mes rêves sont moins chiadés. J'ai cherché PewDiePie, je l'ai trouvé sur une estrade. Effectuant une chorégraphie ridicule, critique virulente de l'Opéra qui gangrène dans sa démarche élitiste notre société occidentale consumériste. Puis il s'est mis à chanter «New-York I love you, but you're bringing me down ». Au réveil j'ai lu un livre qui parlait des testicules vulnérables. Mais moi j'ai lu « vénérables ». En mettant ces deux mots ensemble, vulnérables et vénérables, j'ai de nouveau pensé à PewDiePie. Le mot testicules aussi me fait penser à lui d'ailleurs. Un truc grossier en apparence, mais fragile et essentielle à l'intérieur. Mince, je sors un peu du rêve, si je me mets à raisonner, ça n'a plus de sens.