Forcément, avec Philip K.Dick, le besoin d'exigence monte d'un cran chez le spectateur averti.
10 épisodes basées sur les nouvelles de ce diable d'homme dont la paranoïa n'est plus à évoquer. Le tout remis au goût du jour ou presque. Car certains épisodes ont été adaptés presque tel quel et le rendu à l'écran semble parfois désuet (Human is, Crazy Diamond) ; mais d'autres font froid dans le dos par leur perspicacité sur notre époque et notre futur proche (Safe and Sound, Kill all others). Mais c'est surtout le premier épisode qui donne un ton très "Dickien" (Real life), on est bien dans le délire de l'auteur avec l'éternelle question "quelle est la réalité" ?
Au final certains épisodes sont réussis, pour les fans comme pour les profanes pour qui ça peut être une bonne entrée sur K.Dick ; mais côté anticipation de notre monde numérique, Black Mirror est bien au-dessus. L'adaptation en série du Maître du Haut-Château est également plus réussie. Un poil plus d'ambition n'aurait pas fait de mal à cette série qui parfois flirte un peu avec l'ennui.