Je reconnais une petite faiblesse pour les films de sport (tout en n'en trouvant que très peu dignes d'être recommandés) et je garde une petite nostalgie pour Friday Night Lights, aussi en découvrant ce "Pitch", j'étais plutôt agréablement surpris.
Je n'y connais strictement rien au baseball et pourtant, la série fonctionne. On n'est pas coupé de l'histoire par sa méconnaissance du sport et en même temps, on sent bien que les références au sport collectif préféré des Américains tiennent la piste. On assiste donc à la montée en popularité d'une très belle Afro-Américaine, qui devient la première à devenir "pitcher" (celui/celle qui lance la balle depuis le monticule pour les absolument ignares) pour une équipe de première division professionnelle américaine.
Là où Kenny Powers utilisait le sport comme prétexte à Danny McBride pour être un connard arrogant, Pitch a fait le choix de chercher sa filiation plutôt du coté de FNL (pour le coté drama) et Entourage/Ballers pour l'aspect business/fan service (Kevin Connolly est d'ailleurs du cast). A quelques moments près, l'équilibre est plutôt convenablement maintenu et les différents personnages (Mark-Paul Gosselaar en tête) arrivent à tirer leur épingle du jeu... Vétéran fatigué, mannequin/joueuse phénomène de foire, gestion des égos, choc des générations et des cultures, risques du star system, pression médiatique, Pitch balaie relativement large et même si les obstacles rencontrés par Ginny Baker sonnent un peu préfabriquées, la série fait ce qu'on lui demande : proposer un show divertissant mais avec suffisamment d'enjeu et un cast suffisamment crédible pour donner envie de voir la suite.