Dans l'univers de "Plastic Memories", les androïdes sont entièrement intégrés dans la société et sont physiquement indissociables des humains. Si bien que ces derniers s'attachent réellement à eux et ont très souvent du mal à s'en séparer au moment où ils doivent remettre leur androïde au constructeur. Car les cyborgs ont une durée de vie de 80 000h et des brouettes (environ 9 ans) et une fois cette durée dépassée, ils deviennent dangereux et irrationnels. C'est pourquoi le constructeur a mis au point un système de binômes qui récupèrent les androïdes quelques heures avant leur détraquement afin de les formater.
Je sens que t'as tout juste compris pourquoi ça s'appelle "Plastic Memories" #tulasensmagrossemétaphore
En gros faut voir ça comme les pompes funèbres qui se pavanent en Twingo du turfu avec sarcophage chromé 24 pouces réglable. Y a même un pilote automatique intégré, wallah elles sont pas cheap leur Twingo à ces jap.
Bon la plupart du temps, l'achat d'un de ces robots sert un but précis : combler le manque affectif d'une personne. La série présente plusieurs cas comme les orphelins nécessitant des parents ou les personnes âgées seules au domicile rêvant d'un petit-fils. On assiste même à des cas où un cyborg va tomber amoureux d'un humain, et réciproquement... Et comme on s'en doute ça va être la trame principale du binôme Tsukasa/Isla. #kisskisskeurkeur #twaémoiçéforêveure
Grossomodo, tu vas souvent les voir se poser des questions à propos de l'autre, être maladroit, demander des conseils, se faire la gueule, etc... Y a pas mal de scènes prévisibles mais c'est respectable. Parce que quand t'arrives au trois quarts de la série, ça devient vachement bien !
Alors l'anime est très sympa esthétiquement, les animations sont cools, les couleurs super vives et les backgrounds très travaillés. On se retrouve dans une ville futuriste qui marche assez bien, ça vaut pas la cohérence urbaine du Tokyo futuriste de Guilty Crown ou le Néo-Tokyo d'Akira mais c'est bien chiadé.
En matière d'ambiances, c'est tantôt contemplatif, avec la première scène géniale qui donne tout de suite le ton avec le couché de soleil rose et les paillettes, tantôt poétique avec leur flirt et tout, et cætera, tantôt dramatique. #rateau #cestquoilesbailsdelove
Au niveau du scénario c'est intéressant, on assiste à mon sens au phénomène inverse des scénarios habituels.
En fait, c'est dommage pour la forme, le potentiel était ultra fat et l'histoire avait de quoi développer des tas de bons axes mais on se retrouve dans une narration un peu trop classique de l'histoire d'amour qui met du temps à se concrétiser, et une fois installée, ça ne dure qu'un temps. En fait ça a déjà été un chouïa trop exploité avant et en mieux. Je pense à Shigatsu Wa Kimi No Uso qui était sorti l'année précédente.
Le meilleur contrexemple que je connaisse est Sword Art Online (S1, arc 1) qui avait pris le pari ne pas faire attendre inutilement la concrétisation de la romance et ça fonctionnait très bien pour le duo Kirito/Asuna. SAO reste un cas à part, c'est la série la plus jouissive et décevante à la fois qui ait été créée.
La fin est bien amenée sur un beau plateau en argent mais une fois qu'on y est, on se dit que ça n'aurait pas été de trop de faire déborder la scène finale sur le générique. Les personnages sont attachants quoi. On verse donc la larmichette du sayonara (adieu, ô désespoiiiiir)...
En revanche pour le fonds, c'est assez riche étonnement. On est constamment mis sur des pistes. Certes elles ne sont pas toujours très bien développées mais ont au moins le mérite d'être présentes.
Par exemple, la série est très thématisée par un dilemme constant autour des souvenirs que les cyborgs vont consciemment créer chez les individus.
Mieux vaut-il passer de bons moments et créer d'agréables souvenirs pour l'humain que l'androïde a connu et ainsi le quitter sans regrets mais avec souffrance ou poser une barrière sentimentale afin de ne pas être affecté le jour du départ ? Vaste question que voilà, ce sera le dilemme d'Isla (ouais la mineure sur la pp).
Sinon l'OST est sympathique bien que pas très marquante à l'exception peut-être de l'opening. Les morceaux sont cool mais ça reste majoritairement des morceaux tristounets au piano donc j'ai envie de dire "ça va ça vient comme les couilles à Quentin" quoi...
BREEEEEEEEEEEEEEEEEF : Comme on le devine, l'anime n'est pas très gaie mais pose quelques questions sociologiques intéressantes. Il est joli, sympa, pas exceptionnel mais distrayant.
C'est pas ouf mais ce sera pas du temps de perdu non plus ! J'avoue que j'ai quand même regardé les 13 épisodes sur deux jours, j'arrivais pas trop à m'arrêter.
La bise !