Avec Sarah, rien ne va.
Cette série m'exaspère bien que j'ai du voir la majeure partie des épisodes. D'une lenteur toute Derrickienne (quand Sarah monte 3 étages, on voit toutes les marches), elle est surtout d'une...
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le 8 janv. 2011
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Je voudrais partager mon avis sur Princesse Sarah, une série qui m’a causé beaucoup de frustration et d’émotions négatives. Avant de commencer, je tiens à dire que je respecte ceux qui apprécient cette série, et je reconnais votre droit à avoir une opinion différente. Cependant, pour ma part, je n’aime pas Princesse Sarah. Voici pourquoi, en espérant que vous comprendrez ma perspective.
Commençons par Sarah, le personnage principal, que je trouve le plus ennuyeux. C’est une fille gentille, douce, intelligente et optimiste, une combinaison qui, à première vue, semble idéale. Mais derrière cette façade parfaite, elle manque cruellement de crédibilité. Sarah ne montre pratiquement aucun défaut, ce qui la rend trop lisse et ennuyeuse.
Elle se comporte souvent comme un idiot complet, faisant les mouvements les plus absurdes de toute la série, comme si elle était complètement inconsciente de ce qui lui arrive. Elle n’exprime que deux émotions : la joie et la tristesse, mais même lorsqu’elle est maltraitée, elle obéit passivement sans jamais se rebeller ni réagir. Cette absence de réaction face à l’injustice la rend trop passive et inefficace en tant que personnage principal.
La série nous montre une Sarah qui, malgré les épreuves, n’évolue pas. Après la mort de son père, lorsqu’elle devient domestique, elle continue à obéir aveuglément à ses oppresseurs, acceptant son sort sans essayer de le changer. Dans les rares épisodes où elle montre des signes de rébellion, elle régresse aussitôt pour redevenir la victime docile que nous connaissons. Cela frustre énormément le spectateur, car on attend une évolution, une prise de conscience, qui n’arrive jamais.
Mlle Mangin
Passons aux antagonistes, à commencer par Mlle Mangin. Au début, elle semble être une méchante typique, mais elle devient vite ennuyeuse. Elle est violente et abusive envers les élèves, et son comportement n’évolue pas tout au long de la série. Lorsqu’elle découvre que Sarah est redevenue riche, elle change soudainement d’attitude, devenant gentille pour des raisons purement opportunistes. Cela la rend peu crédible et encore moins intéressante.
Lavinia et ses acolytes
Lavinia est un autre personnage que je trouve insupportable. Elle incarne le cliché de la fille blonde, gâtée et riche, et n’a d’autre rôle que d’être méchante. Ses deux amies, Jessie et Gertrude, sont également ennuyeuses et n’expriment que deux émotions : la méchanceté et la joie. Elles sont, pour moi, le “trio des filles méchantes-plats”. Leurs comportements sont prévisibles et sans nuances, ce qui les rend très fades.
Marie et James
Marie et James, les domestiques, sont tout aussi détestables. Ils sont constamment en colère et se moquent de Sarah et Becky sans jamais montrer d’évolution ou de profondeur dans leur comportement. Ils stagnent dans leur rôle de méchants, ce qui les rend très ennuyeux.
Peter
Parmi les amis de Sarah, Peter est probablement le plus intéressant. Il est gentil, généreux et ingénieux. Ses émotions sont bien exprimées, et il joue un rôle crucial en soutenant Sarah. Cependant, son formalisme excessif en s’adressant à Sarah comme “Mademoiselle” est agaçant, surtout après que Sarah lui ait demandé de l’appeler simplement par son prénom. Malgré cela, Peter reste un personnage marquant, notamment dans l’épisode où il se déguise en ramoneur pour aider Sarah.
Becky
Becky, la meilleure amie de Sarah, est également un personnage que j’apprécie. Elle est gentille et adorable, et bien qu’elle obéisse souvent aux méchants, elle reste consciente de l’injustice de leur comportement. Elle tente de donner des conseils à Sarah, mais malheureusement, cette dernière ne les écoute pas.
Marguerite et Lottie
Marguerite et Lottie sont les seules autres élèves que je trouve tolérables. Marguerite est souvent moquée pour ses maladresses, ce qui la rend très attachante. Lottie, quant à elle, est drôle avec son surnom “Maman Sarah” et n’hésite pas à dénoncer les actions injustes des autres.
Amélia
Enfin, Amélia, la sœur de Mlle Mangin, est un personnage que j’aime beaucoup. Elle est plus sympathique que sa sœur et montre une vraie gentillesse envers Sarah. Elle est soumise, mais ses émotions sont bien plus expressives, et elle finit par se rebeller contre Mlle Mangin, ce qui est très satisfaisant.
Les autres élèves : une déception collective
Les autres élèves du collège sont particulièrement insupportables. Elles passent leur temps à espionner et à se moquer des autres, sans jamais montrer de remords ou essayer d’aider Sarah. Leur potentiel est gâché, et elles n’apportent rien de positif à la série.
Malgré toutes ces critiques, Princesse Sarah possède quelques points positifs. L’animation et le graphisme sont remarquables, avec des dessins soignés et une belle esthétique. Le scénario, bien que répétitif, aborde des thèmes intéressants, comme la mort du père de Sarah et l’amitié fidèle du père de Sarah, qui souhaite adopter Sarah.
Il est important de noter que la série a été influencée par des traditions asiatiques où les enfants doivent toujours respecter les adultes et obéir sans se rebeller, même si les adultes sont injustes. Cette influence explique en partie pourquoi Sarah se comporte de manière si passive et accepte son sort sans réagir. Cependant, cette tradition peut être perçue comme toxique, car elle empêche les enfants de se défendre et de remettre en question l'autorité injuste. Cela se traduit par une stagnation du personnage de Sarah, qui aurait pu évoluer et s'affirmer davantage sans cette contrainte culturelle.
Je dois avouer que je ne comprends pas l’engouement autour de cette série, considérée par certains comme la meilleure. Pour moi, il est difficile de percevoir une réelle évolution chez le personnage de Sarah. Si j’avais été à sa place, j’aurais certainement remis en question ma confiance envers ceux que je croyais être des amis, mais Sarah semble stagner tout au long de la série. L’épisode “Un chagrin d’adieu” est le seul épisode, selon moi, où Sarah prend conscience d’elle-même, mais avec du recul, il semble que cette prise de conscience aurait pu survenir bien avant.
J’ai déjà trouvé d’autres séries mettant en scène un personnage similaire à Cendrillon, mais mieux représenté et plus conscient de sa situation. Les Malheurs de Sophie, Rémi Sans Famille et même Miraculous offrent des personnages qui réagissent de manière plus réaliste aux défis auxquels ils sont confrontés. En comparaison, Princesse Sarah semble offrir une représentation simpliste et idéalisée du personnage de Cendrillon, ce qui est décevant pour ceux qui recherchent une narration plus complexe et réaliste.
Réflexions sur les valeurs morales de la série
Bien que la série véhicule des valeurs positives, telles que l’importance de l’amitié et de la persévérance, elle présente également des aspects moralement discutables. Certains messages sous-jacents, tels que l’acceptation passive de l’abus et le favoritisme envers les personnes aisées, sont problématiques à mes yeux. Ces morales sont dépassées et peu adaptées à un public contemporain.
Enfin, je déteste la conclusion de la série pour son manque de crédibilité et de résolution satisfaisante. Le fait que Sarah pardonne à ses ennemis et regagne leur confiance, tout en offrant des récompenses à ceux qui l’ont maltraitée est irrationnel et peu réaliste. Cette fin est décevante et j’aurait préféré une conclusion plus nuancée et réaliste, comme celle du roman original où Sarah ne pardonne pas à ses ennemis et part sans réconciliation.
Le format épisodique de Princesse Sarah semble être un aspect décevant de la série. Bien que le scénario soit initialement bien posé, la répétition des épisodes devient rapidement ennuyeuse. Avec 46 épisodes, il aurait été nécessaire d’apporter davantage de diversité et de développement pour éviter la monotonie.
Au début, lorsque Sarah vivait encore dans l’opulence, la série prenait le temps de développer les personnages et les relations. Cependant, une fois que son père décède et qu’elle devient domestique, la série semble s’enliser dans une routine sans fin. La période de maltraitance de Sarah, qui s’étend sur une grande partie des épisodes (de l’épisode 12 à l’épisode 42), contribue à rendre le schéma narratif prévisible et répétitif.
Chaque épisode semble suivre un modèle similaire : Sarah subit des abus, accomplit ses corvées, visite ses amis, se rend au marché, retourne au collège, et ainsi de suite. Cette répétition, sans évolution significative, peut effectivement devenir ennuyeuse à la longue. Il aurait été intéressant d’explorer davantage de variations dans le déroulement des épisodes et d’offrir une évolution plus dynamique du format épisodique.
Mon choix de regarder Princesse Sarah a été motivé par ma recherche d’un autre dessin animé à regarder en alternance avec Pokémon. En tant que fan de Pokémon, j’avais initialement opté pour Les Malheurs de Sophie, mais j’ai rapidement terminé cette série.
Ensuite, alors que je m’apprêtais à regarder les saisons 3 à 5 de Pokémon, notamment le cycle Johto, réputé pour sa répétitivité, j’ai réalisé que cela risquait d’être long et monotone. C’est alors que j’ai décidé de découvrir Princesse Sarah, attiré par son intrigue.
J’ai réussi à respecter mon planning et à terminer Princesse Sarah à temps. Cependant, après avoir traversé le cycle répétitif de Johto, j’ai été déçu de constater que Princesse Sarah souffrait également d’une répétitivité et d’un manque d’évolution. En rétrospective, peut-être aurais-je dû opter pour Rémi Sans Famille pour une expérience plus variée et stimulante.
En conclusion, Princesse Sarah présente des défauts majeurs qui affectent profondément son attrait. Les personnages principaux sont souvent caricaturaux et manquent de profondeur, tandis que le format épisodique répétitif rend l'ensemble ennuyeux. Malgré quelques points positifs, comme l'animation et le graphisme, la série souffre d'une histoire peu développée et de personnages peu engageants.
Au final, bien que chacun ait le droit d'apprécier la série à sa manière, il est important de reconnaître ses failles et de les critiquer de manière constructive. Princesse Sarah aurait pu être une histoire captivante et inspirante, mais elle se perd dans des clichés et des schémas narratifs prévisibles. Pour ceux qui recherchent une représentation plus nuancée du conte de Cendrillon, d'autres séries comme Les Malheurs de Sophie ou Rémi Sans Famille pourraient mieux correspondre à leurs attentes.
Créée
le 10 juin 2024
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