L'exemple parfait de la série qui - excusez-moi l'expression - se pète complètement la gueule au fil des saisons. La première, malgré quelques intrigues lourdes et ennuyeuses, s'en sort magistralement bien grâce à une intrigue principale de grande tenue : le jeu qui s'installe entre Jack et Samentha vous tiendra en haleine jusqu'à la fin.
Les jeux d'images sont savoureux, l'ambiance torturée à souhait, les acteurs convaincants, bref, il y a de quoi adhérer très franchement. La deuxième est légérement moins magsitrale car on a fait le tout de l'"intensité" palpable entre les deux personnages principaux, mais la trame autour de Jack reste intéressante grâce à l'introduction d'un nouveau personnage qui se veut la copie fantasmagorique de Samantha.
L'idée est bien pensée, bien exploitée, et s'intègre dans une série d'enquêtes cette fois un peu plus captivantes. Pour le moment, ça se tient. Pour la troisième saison, "Profiler" change d'équipe de production. Et les petits nouveaux ne font pas bien leur travail. L'intrigue de Jack est reléguée au dixième plan et n'a plus aucune saveur (on nous sert un faux Jack pendant plus de la moitié de la saison, du coup, l'intrigue n'avance pas le moins du monde), les enquêtes deviennent banales, le personnage de Sam n'a plus aucune crédibilité.
Et la descente aux enfers se confirme avec une saison 4 ratée, très loin du relatif génie originel, qui en plus de virer le personnage principal nous offre une nouvelle trame principale fade, incompréhensible et pas passionnante pour un clou. Tout ce qui a fait de "Profiler" une bonne série dans sa génèse est détruit, épisodes par épisodes, et le final - qui n'en est pas vraiment un - ne fait que confirmer cette tendance. Seuls quelques épisodes viennent plus ou moins sauver la série du naufrage imminent, notamment lors du fameux "Roi des souris". Bref, comme je l'ai dit au début, voici l'allégorie parfaite d'une série qui est parti de haut pour arriver bas. Très bas. Dommage.