Saison 1 (6/10) :
Une première saison efficace et bien menée, à l'héroïne aussi belle qu'attachante et des enquêtes plutôt prenantes et bien menées, malgré une réalisation assez passe-partout, voire clipesque et un format ne permettant pas d'être trop ambitieux. Un bon moment à passer, néanmoins.
Saison 2 (6/10) :
Dans la lignée de la précédente saison, « Profiler » garde ses bonnes habitudes et ses défauts. Les maladresses et lourdeurs, notamment dans le style, sont ainsi compensées par cette remarquable héroïne qu'est Samantha Waters, qui justifierait presque à elle seule le déplacement.
« Presque », car les enquêtes sont une fois encore de bonne tenue et les relations entre les différents personnages souvent intéressantes, à l'image de scènes parfois émouvantes et de dialogues plutôt au-dessus de la moyenne. Rien de bien nouveau, donc, mais une série policière plaisante et efficace : largement suffisant pour se plonger dans le troisième volet...
Saison 3 (6/10) :
Suite et fin des aventures de Samantha Waters, forcément un peu frustrantes tant le dernier épisode laisse notre belle blonde dans une situation plus que délicate. Pour le reste, c'est la routine : toujours les mêmes lourdeurs, mais également des récits haletants et un fil rouge prenant une densité plus grande que précédemment.
J'ai d'ailleurs beau trouver « Profiler » classique à tout point de vue, je dois pour autant avouer que je n'ai pas eu si souvent l'occasion de m'intéresser autant à une héroïne et à sa relation « particulière » avec son ennemi intime, le tout enrobé d'une bonne dose d'efficacité et d'une dimension psychologique très acceptable. C'est donc avec beaucoup de regrets que j'ai assisté au départ d'Ally Walker, remplacé par Jamie Luner dans une quatrième saison que personne ne regardera. On se demande pourquoi...
Critique globale (6/10) :
Il est vrai qu'à y regarder de plus près, "Profiler" est une série ne manquant pas de défauts. Certains clichés, des effets parfois clipesques à souhait, image bleues très laides lors des apparitions de Jack, ce dernier soit trop présent soit pas assez, l'héroïne qui devine systématiquement tout et qui ne se trompe jamais, jamais... Bref, a priori pas grand-chose à sauver, et pourtant... En effet, même si certains pourront parfois reprocher une morale douteuse, notamment vis-à-vis de la peine de mort et de glorification il est vrai un peu pénible parfois de la police, la série est toujours très agréable, et bien que les épisodes s'accumulent, on a toujours plaisir à découvrir une nouvelle aventure, bien qu'en général, les épisodes ne traitant pas directement de tueurs en série sont souvent nettement moins réussies.
Mais il est vrai que cette plongée dans les instincts et pensées les plus noirs de l'âme humaine est parfois saisissante, grâce à de nombreux scénarii assez intelligents, bien construits, arrivant régulièrement à se renouveler, évitant en général le manichéisme primaire pour mieux comprendre le point de vue des tueurs sans être pour autant complaisant. Et puis il y a Ally Walker : à elle seule, elle porte l'intérêt de la série grâce à la sensibilité qu'elle fait dégager à son personnage, doublé d'un beau portrait de femme. Elle est, qui plus est, entourée d'excellents seconds rôles, notamment Peter Frechette, ainsi que le très solide et impeccable Robert Davi. Bref, pas la série du siècle, mais l'ensemble est totalement déstressant et plaisant, tout en s'offrant une certaine rigueur : c'est déjà pas mal.