Ok, soyons sincère, j'y allais à reculons. Le titre me disait rien et pour le coup, c'est un peu fait exprès, ça ressemble à un anime de Magical Girl. Mais j'avais du mal à me mettre dans la tête que c'était bien CET animé de Magical Girl qui mettait à mal le mythe.
Oui, parce que cet animé est sorti depuis quasiment 8 ans donc on va arrêter de se cacher derrière son petit doigt : Puella Madoka Magica est aux magical girl ce que Evangelion est à l'anime de Meccha. Ça commence comme un animé cliché et presque straight-forward, et petit à petit ça devient de plus en plus sombre et dépressif. Même si, comme les deux, on sentait vraiment qu'il y avait quelque chose qui puait du cul dès les premiers épisodes et qu'on était pas dans le même délire que dans les animé du genre.
C'est rigolo parce qu'on avait revu le pilote de Sailor Moon un soir où on avait bu et il y a tout un tas de points de comparaisons : la jeune lycéenne ordinaire mais joyeuse qui croise la route d'un animal qui parle (et ressemble à un chat) qui lui dit qu'elle est l'élue d'une prophétie et que même si elle ne le sait pas, elle est vouée à être la justicière la plus douée de sa génération.
Sauf que ça part grave en live et que ça fini par subvertir le tout, à commencer par les valeurs d'amitié entre les magical girl. Quitte limite à faire de sa protagoniste principale un personnage secondaire sur certains épisodes. A ce niveau l'épisode 10 est une tuerie, et une maitrise en terme de narration.
A vrai dire le titre est assez taré puisque tu t'aperçois au trois quart que le but c'est qu'il ne se réalise pas, et Madoka ne devient une Puella Magi que dans le dernier épisode. (Devenant une quasi-déesse.)
Graphiquement je comprend que la série ai elle aussi marquée vu son alternance entre un graphisme très mignon, presque trop simple et naïf et dans les scènes de baston à un truc totalement expérimental limite fait à base de papier collé. Ce qui accentue le côté dérangeant de l'oeuvre.
Après, la musique de Yuki Kajiura est magnifique, c'est son époque "morceau magistraux avec du latin" mais c'est aussi son époque "je fais deux morceaux superbe par OST et je les ressort à chaque épisode" (je préfère son travail sur Demon Slayer.)
Autre point de comparaison avec Evangelion (spoiler des deux oeuvres.)
Il y a un côté introspectif dans le genre, avec pas mal de monologue et la révélation que si les héros sont des adolescent, c'est plus parce que les adolescent font de bons sujets de test qu'autre chose. Dans Evangelion c'était leur psychologie incertaine qui servait littéralement de bouclier tandis que dans Madoka c'est l'énergie des adolescente qui les pousse à se transformer en justicière... puis en monstre.
Du coup, j'ai bien aimé, même si j'arrive après la bataille, mais du coup, je suis assez curieux de voir ce que raconte l'anime alternatif.
Voilà, et mine de rien, bah cet animé est la preuve ultime que...
LES CHATS SONT DES CONNARDS !!
PS : Ha et découvrir les mèmes sur cette série qui datent mais reste très drôle, sah, quel plaisir !!