Quand le téléphone sonne… ou la revanche de l’équipe B.

Ce drama court (12 épisodes) sort de l’ordinaire, sans pour autant que certains clichés habituels soient totalement absents, comme celui de la mère qui veut contrôler et utiliser sa fille, celui du politicien prêt à toutes les bassesses pour soigner son image (mais quand on voit l’actualité en Corée, ce n’est pas un si grand cliché que cela), etc.

L’originalité tient dans les secrets « de famille » et les conséquences qu’ils ont pour les principaux protagonistes, à commencer par le couple principal de l’histoire joué par Yoo Yeon-seok et Chae Soo-bin. Lui est porte-parole du président de la république de Corée, elle est interprète en langue des signes, et ne parle pas. Ils sont mariés, mais à part leur entourage direct, personne ne sait qu’elle est la vraie épouse du porte-parole. En apparence, c’est tout sauf un mariage d’amour, mais une sorte de contrat malsain qui unit les deux familles. Cependant, les apparences sont parfois trompeuses.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce drama passionnant. J’aurais pu lui donner la note maximale, mais il a perdu néanmoins quelques points dans les derniers épisodes, parce que ici ou là, les scénaristes ont cédé à la facilité ou ont fait des raccourcis peu crédibles.

Attention, SPOIL. Pour ceux qui ont vu le drama, j’ai noté deux exemples qui m’ont fort dérangé:

Bon, mis à part ces quelques moments qui manquent de crédibilité, qui me gâchent un peu la fin, c’est clairement un drama globalement original. L’usage du flash-back se fait à bon escient également, ce qui n’est pas toujours le cas dans certaines séries (il y a parfois de l’abus dans certains cas). L’usage des clichés est modéré, c’est bien aussi. Du côté des acteurs également, l’ensemble est très bon, voire excellent. Le couple Yoo Yeon-seok/Chae Soo-bin fonctionne très bien. Personnellement, j’ai trouvé le jeu de Yoo Yeon-seok un peu monolithique pendant une grande partie des épisodes. Mais cela devait sans doute être une exigence de la réalisation, car son jeu trouve davantage de nuances dans la dernière partie. Chae Soo-bin est pour moi parfaite du début à la fin, passant progressivement du petit oiseau apeuré à la femme qui s’affirme avec conviction. Et n’oublions pas qu’elle a appris la langue des signes pendant plusieurs mois pour être crédible dans le rôle.