The Drowning Pool
Basé sur une série de Polars de Max Allan Collins, Quarry se démarque tout de suite par une identité, une voix très claire et sûre d'elle-même : le visuel est léché sans être tape à l'oeil, soin...
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le 10 nov. 2016
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Basé sur une série de Polars de Max Allan Collins, Quarry se démarque tout de suite par une identité, une voix très claire et sûre d'elle-même : le visuel est léché sans être tape à l'oeil, soin constant dans l'écriture, patiente et sensible. Un seul réalisateur se tape tout les épisodes et ça se ressent carrément.
Surtout, pour du polar a priori déjà vu et archétypal, c'est vraiment habité.
Surprenant parce qu'on est dans le Pulp, dans un univers un rien poussé vers l'extrême avec foison de sales types, de tueurs ayant leur réseau réglé comme du papier à musique. Ca s'assume, ça y va, et en même temps les mecs arrivent à en tirer quelque chose de fort, de solide. Comment ? En réinvestissant le truc de l'intérieur, en se focalisant à fond sur le perso principal et sa psychologie tourmenté.
Max Allan Collins était parti de la fameuse série de bouquins de Richard Stark ayant pour anti-héros le criminel sans foi ni loi Parker. Le génie de Quarry est de transmuter cette figure du tueur à gages implacable dans celle d'un vétéran du Vietnam à côté de ses pompes. Un tueur déphasé qui a bien du mal à revenir à la vie en civil, à gérer son trop-plein d'émotions.
Ca pourrait être casse-gueule mais c'est au contraire tout ce qui donne son sel à la série. Logan Marshall Green (déjà impeccable dans la bombe The Invitation) est brillant au possible, ça s'explique pas trop le mec a une putain de présence, à la fois tough son of a bitch qui fonce dans le tas et mec fragile qui va pas supporter d'être au cœur d'une foule.
On a envie de lui faire un hug bien chaleureux quand il craque entre deux contrats (en sus, il est sexy as fuck avec sa moustache velue et ses cheveux gras).
Diffusé sur Cinemax, Quarry a pas mal de points en commun avec l'ultraviolente Banshee, pourtant, plus arty, plus sobre et incarnée, les compteurs lorgent plus du côté de True Detective S1 (pas le côté dépression ultime ambiance à se tirer une balle dans la bouche, mais bien le côté polar littéraire, character study sans concessions).
Pour conclure, une bonne série qui vous fera reconsidérer les bonnes choses de la vie : les poils, les vinyles, les flingues, les bagnoles qui ont de la dégaine, les trousses en cuir, l'introspection, la piscine. Avant tout la piscine.
Perso j'ai tout bingewatché en deux jours pour oublier que le monde réel était moche pas beau. Pendant 8 eps ça a marché. Et puis la saison était finie.
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le 10 nov. 2016
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