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le 25 oct. 2013
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Queer as Folk (US), débarquée en 2000 sur Showtime, c’est un peu comme si on avait plongé dans un soap opera énergisé aux néons et aux beats électro, mais avec du vrai cœur et une bonne dose de courage. La série suit un groupe d’amis gays, lesbiennes et bisexuels qui jonglent entre l’amour, la vie de couple, les défis de la communauté LGBTQ+, et des soirées en boîte de nuit qui donnent envie de danser (ou de se demander comment ils arrivent à se lever le matin).
La série est centrée sur Brian Kinney, le séducteur en chef, aussi magnétique qu’arrogant, et qui pourrait probablement charmer une porte fermée si l’occasion se présentait. Son meilleur ami, Michael, est le bon gars sympathique qui a le cœur sur la main mais un radar amoureux qui pointe toujours vers la mauvaise direction. Justin, le petit nouveau à l’émerveillement permanent, apprend rapidement que la vie est loin d’être une suite de contes de fées, et que la réalité des relations est parfois aussi complexe qu’une soirée où tout le monde finit sur la même piste de danse (et pas toujours pour danser).
L’atout de Queer as Folk, c’est qu’elle n’hésite pas à explorer des thèmes qui étaient encore tabous à l’époque : la sexualité, le VIH, les discriminations et les défis de vivre librement. Chaque personnage a ses propres batailles, de la recherche de l’acceptation à la lutte pour l’égalité, et la série réussit à équilibrer moments légers et sujets plus poignants. C’est un show qui oscille entre la fête exubérante et le drame social sans jamais perdre son rythme – un peu comme un DJ qui passe de ABBA à un discours sur l’égalité des droits, mais qui parvient à en faire un set cohérent.
Visuellement, Queer as Folk est un voyage dans le monde des années 2000 : jeans taille basse, cols en V audacieux, et néons partout. Les scènes de clubbing sont des explosions de lumières et de mouvements frénétiques, à tel point qu’on pourrait presque sentir la chaleur et le son de la musique à travers l’écran. Les appartements des personnages, quant à eux, sont des temples du style début de millénaire, avec des meubles qui crient "je suis cool et probablement inconfortable".
Les personnages secondaires apportent des touches de fraîcheur et de complexité à l’ensemble. Emmett, avec son exubérance contagieuse et son goût pour le dramatique, est la cerise sur le gâteau des scènes mémorables. Ted, l’ami un peu coincé mais attachant, navigue entre des moments de sérieux et des décisions de vie qui oscillent entre le courageux et le complètement hasardeux. Et puis il y a les amitiés et rivalités qui se tissent, se défont et se reforment au fil des épisodes, donnant à la série un sentiment de réalité bienvenu malgré ses moments plus extravagants.
Cependant, Queer as Folk a ses petits défauts. La série peut parfois tomber dans des stéréotypes et des arcs narratifs prévisibles, et certaines intrigues s’étirent un peu comme un chewing-gum trop mâché. Brian, bien qu’hypnotisant, peut donner envie de le secouer (ou de lui offrir un cours d’empathie), et l’insistance sur ses conquêtes peut, à la longue, sembler répétitive. Mais, à sa défense, il incarne le refus de compromis et l’affirmation de soi, et c’est là que réside son charme et sa complexité.
En résumé, Queer as Folk (US) est une série audacieuse, à la fois crue et tendre, qui offre un regard sans fard sur la vie et les défis de la communauté LGBTQ+. C’est un tourbillon d’émotions, de musiques pulsantes et de dialogues percutants, avec des personnages qui, malgré leurs excès et leurs drames, finissent par s’ancrer dans le cœur du spectateur. Si vous aimez les histoires où la vie est vécue à fond, entre éclats de rire, larmes et célébration de soi, alors Queer as Folk est un classique à (re)voir.
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Créée
le 7 nov. 2024
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