Une série pour le moins étonnante. De la pure SF à tous les niveaux, agrémenté des question philosophiques et théologiques qui inquiète Ridley Scott depuis un petit moment déjà. L’univers créé est intéressant, même si reprenant des éléments assez classique, avec des thématiques assez riches : colonisation, famille, parenté, évolution, religion, croyances… Pourtant, après des premier épisodes un peu déroutant (tant l’atmosphère se distingue de ce qu’on peut voir habituellement), et un cœur central plutôt bien mené, la saison s’effondre dans sa deuxième moitié : les épisodes deviennent redondants, assez banals, et même ennuyeux par moment avec des longueurs qui s’accumulent. À la limite, la conclusion ouvre pour la suite, mais on a déjà l’impression de tourner en rond et de ne plus avancer, comme si on sentait la volonté d’en garder sous le coude et de ne pas tout boucler en dix épisodes.
Le casting sera dans l’ensemble bon, mais pas franchement mémorable. Amanda Collin et Abubakar Salim seront assez classiques dans leurs rôles, mais sans doute ceux qui s’en sortent le mieux. Quant à Travis Fimmel, il dégage toujours autant de charisme et se révèle toujours aussi troublant, même si devoir incarner le leader illuminé devient un peu répétitif. Sur l’aspect technique, en revanche, rien à redire, ou presque. La musique sera plutôt discrète, mais participe à créer cette atmosphère particulière. Décors et effets spéciaux sont plus que corrects, et mise en scène et photo nous réservent des plans superbes.
Bref, peut-être pas aussi mauvaise que ce que j’avais pu lire ici et là, mais clairement une saison qui gâche son potentiel dans sa deuxième moitié. À voir ce que la suite réserve, mais il serait peut-être aussi temps que Scott change de registre.