(Critique après l'épisode 15, sans spoilers !)
Ah ben flûte. Je me doutais dès la fin du premier épisode que la qualité serait au rendez-vous, mais je ne m'attendais pas à devoir ramasser ma mâchoire toutes les quinze minutes.
Rapidement : Subaru est un jeune paumé quelconque qui se retrouve téléporté sans crier gare dans un monde de high-fantasy. Twist : s'il meurt, il est renvoyé à un "checkpoint" précédent, tout en conservant ses souvenirs de ses vies et morts antérieures. De base, c'est pas le pitch le plus accrocheur du monde, hein, surtout avec le côté "harem" qui semble se dégager des artworks promotionnels. Quant à l'aspect Un jour sans fin, ça ressemble d'emblée à un gimmick.
Aïe, ça sent a priori très, très fort le réchauffé...
Fort heureusement, Re:Zero traite les codes du genre avec autant d'égards qu'Evangelion avant lui pour le genre Mecha, ou Puella Magi Madoka Magika du côté Magical Girl. Dès les premiers épisodes, ça tranche dans le lard du sujet, rapidement et sans concessions, et Re:Zero enlève son masque d'anime un peu niais pour révéler -- surprise! -- une déconstruction pure, et surtout dure, du fantasme d'escapism par excellence.
En soi, c'est déjà pas mal.
Ajoutons à cette honorable démarche une bande son à couper le souffle, une rare qualité d'écriture et d'animation (c'est les gens de Steins;Gate aux commandes, donc pas étonnant), un doublage réussi, de VRAIS personnages (pas juste des stéréotypes ! Hourra !) et un rythme diabolique... Oui, il y a de quoi être conquis.
Conquis, et parfois un peu dévasté émotionnellement.
Quick edit, après avoir terminé la saison 1 : les derniers épisodes sont un peu plus mous et on tombe un peu dans la facilité narrative vers la fin, je trouve, mais dans l'ensemble j'ai passé un excellent moment avec cette série. En espérant une suite à la hauteur !