Reign, ou la liberté historique
J’avais été séduite par l’affiche et le topo : Marie Stuart, future reine d’Écosse, arrive en France à la cour d’Henri II pour épouser le dauphin, François (futur François II). Je me disais que ce serait dans la lignée des Stuart, série de HBO, mais la déception a été au rendez-vous.
Autant les costumes sont sympas (bien qu’anachroniques), la musique est pas mal également (totalement décalée elle aussi, dans le genre pop), mais au lieu de prendre partie de cette originalité, la série se veut sérieuse. Il n’y a donc aucune cohérence historique (en plus on s’y perd), les histoires d’amour traînent en longueur (je l’épouse, je l’épouse pas, je voudrais l’épouser mais je ne peux pas, décliné à l’infini entre les personnages principaux mais aussi les secondaires…) et en règle générale, je me suis demandée tout du long quelle était l’histoire. Il n’y a pas vraiment de fils conducteurs… et contrairement à HBO, la série est extrêmement prude (même trop, tout est édulcorée)… les acteurs quant à eux sont assez fadasses, surtout les trois principaux (Marie, François devenu Francis et Bash/Sébastien), même si quelques autres personnages relèvent le niveau (j’ai d’ailleurs aimé retrouver Anna Popplewell qui jouait dans Narnia). Des personnages disparaissent et seule les derniers épisodes ont une certaine cohérence, même si la toute fin est également une non fin…
Bref, cette série AURAIT pu être sympa, si elle avait réellement choisi un côté décalé au lieu de se prendre au sérieux. La multitude d’intrigues ne font que faire tourner en rond l’histoire. Donc, si vous êtes curieux, regardez le 1er épisode, histoire de jeter un œil aux acteurs, aux costumes, à la musique, mais je ne pense pas que la suite en vaille la peine.