Zombies en CGI et intrigue en pilotage automatique

Resident Evil: Infinite Darkness, c’est un peu comme aller à un buffet à volonté et te retrouver avec une assiette de chips tièdes. Tu viens pour l’adrénaline, les zombies et les conspirations, mais la série animée de Netflix te sert une intrigue molle, des dialogues en carton, et des personnages qui semblent aussi fatigués que toi après trois épisodes.

L’histoire se déroule entre les jeux Resident Evil 4 et Resident Evil 5, avec Leon S. Kennedy et Claire Redfield en vedette. Sur le papier, c’est prometteur : un complot militaire, des zombies surgissant dans des endroits improbables, et une ambiance censée rappeler les heures de gloire de la franchise. En réalité, c’est une suite de clichés prévisibles qui t’offrent peu de frissons et encore moins de surprises.

Visuellement, Infinite Darkness alterne entre le correct et le "mais pourquoi leurs visages ont l’air si figés ?". Les zombies sont bien modélisés, et les scènes d’action, bien que rares, ont un certain dynamisme. Mais l’animation des personnages manque de vie, ce qui est ironique pour une série sur des morts-vivants. Leon, pourtant si charismatique dans les jeux, semble ici coincé dans un mode "grimace stoïque", tandis que Claire passe une bonne partie du temps à chercher quelque chose à faire… littéralement.

Côté intrigue, on a droit à une conspiration militaire qui aurait pu être captivante, si elle n’était pas racontée avec autant de subtilité qu’un marteau-piqueur. Les dialogues sont si plats qu’ils font passer les scènes de réunion pour des moments d’action. Quant aux personnages secondaires, ils sont aussi mémorables qu’un zombie générique dans un couloir sombre.

Le plus frustrant, c’est que la série semble constamment hésiter entre le fan service pour les amateurs de la franchise et une tentative maladroite de raconter une histoire originale. Résultat : elle n’excelle dans aucun des deux domaines. Même les moments censés être des clins d’œil aux jeux tombent souvent à plat, manquant d’impact.

En résumé : Resident Evil: Infinite Darkness est une tentative fade d’explorer l’univers de la célèbre franchise, mais qui manque de mordant, d’horreur, et d’une intrigue réellement engageante. Une série à regarder uniquement si tu es un fan absolu de Resident Evil… et que tu es prêt à faire face à une obscurité plus narrative que terrifiante.