Série qui aurait mérité plus qu'un 7/10, mais j'ai une sérieuse allergie à tout ce qui est d'ordre hédoniste et égoïste. Or, le message de cette série est "la vie vaut le coup d'être vécue, la nature est superbe, et ceux qui ne s'accrochent pas et se lamentent sont des nuls".
Les hédonistes en question nieront, mais c'est pourtant bel et bien la trame de fond de l'oeuvre.
Dépouillée et magnifiquement jouée par une petite garce sans coeur, les épisodes s'enchaînent avec un réalisme prenant aux tripes, et un sens de l'articulation entre les scènes de survie et les scènes de vie passées où au gré d'une psychanalyse forcée par le destin, l'héroïne prend conscience de son attachement futile à une mère qui l'abandonna jadis.
Frôlant la mort, elle découvre alors en elle les ressources pour atteindre le lâcher-prise, et je ne vous dis pas la fin, ce serait gâcher ce qui restera quand même une belle réalisation si ce n'est cette sauce écoeurante d'écolo-hédonisme de branleurs qui chantent cul-nul à la plage sur un air de guitare, en te disant que tu n'as pas encore découvert la vie si tu es triste. Car il est évident, hein, que si tu as eu des mauvaises expériences en boucle dans ta vie, c'est de ta faute. Les autres sont gentil, c'est toi qui est con.
Je ne sais pas comment on aurait pu faire un film de survie où la protagoniste haïrait profondément la nature pour sa cruauté, se ferait piquer par une araignée ou mordre par un serpent et développerait une nécrose, pour ensuite mourir en étant ensevelie par la souffrance, mais je sais que c'est possible et que ça serait plus juste et plus respectueux des chances de survie en pleine nature.
Petit spoiler pour le mot de la fin :
Et l'ours il est passé où dans tout ça ? Nan parce que ça peut sentir le sang à des kilomètres à la ronde, et le son attire les prédateurs donc crier n'est pas la chose la plus fûtée à faire.