Retour à Howards End est une mini-série historique puisque l'on y suit trois familles au début du XXe siècle. Les Schlegel, des intellectuels et idéalistes qui aiment à se mêler à toutes les classes sociales, même la classe ouvrière à l'image de leur rencontre avec les Bast. Seul soucis c'est que les Schlegel sont idéalistes. C'est à dire qu'ici ils ne voient pas la différence de classes mais comprennent tout de même que les Bast ne vivent pas comme eux, ce qui les fascinent assez pour vouloir les décortiquer socialement. Bref, les Bast sont finalement des pauvres avant d'être des êtres humains. D'autre part, malgré l'amitié qui lie les deux familles, les Schlegel ont du mal à comprendre pourquoi les Bast ne voudraient pas de leur aide.
Du côté des Wilcox, l'amitié qui liait les deux matriarches se terminent par un quiproquo au niveau des Wilcox, soudainement persuadés que les Schlegel en veulent à leur argent, alors même qu'ils ont l'air d'avoir à peu de choses près les mêmes moyens (si on oublie que l'une des familles achète une résidence tous les quatre matins pour le plaisir). Pourtant, ces familles se retrouvent liées pour 4 épisodes où l'on suit leur quotidien qui devient de plus en plus dramatique, à base de rebondissements de plus en plus rapides pour les deux derniers épisodes.
J'avoue ne pas vraiment avoir apprécié le dernier épisode, j'ai eu l'impression que tout s'enchaînait de manière trop rapide et les personnages ne sont finalement pas étudiés en profondeur. Un exemple : la relation entre le couple Bast a l'air très mystérieuse, d'autant plus avec les révélations de l'épisode 3... Mais au final on en reste à cet embryon de mystère ce que je trouve assez frustrant.
Ca reste tout de même une mini-série qui se regarde facilement et les acteurs offre un très beau jeu. En particulier, Alex Lawther que l'on voit finalement très peu et c'est bien dommage.