La première chose qu'on remarque dans Rideback c'est que c'est incroyablement beau. La palette graphique est variée et l'animation très fluide. Le chara-design des personnages est un peu quelconque mais les arrières plans et le reste - les Ridebacks notamment - sont assez soignés.
Enfin comme c'est de plus en plus le cas, les scènes d'actions intègrent pas mal de 3D et c'est particulièrement bien fait dans Rideback. Si graphiquement le studio MADHOUSE a bien bossé, c'est aussi le cas pour la partie sonore. L'opening sauce techno/électro est punchy aussi bien à l'écoute qu'à la vue. L'ending plus calme avec une voix vocale assure parfaitement la transition de fin d'épisode. Quand au voice acting, il est réalisé par des professionnels reconnus que vous aurez tous déjà au moins entendus dans l'un ou l'autre animé. Je pense à celles de Tamayo ou de Okakura.
Bon alors Rideback c'est quoi comme genre ? Vaste question. Le début du 1er épisode est plutôt ennuyeux où l'on découvre notre personnage principal Rin plutôt déprimée et pas spécialement glamour ou expressive (ce qu'elle va rester) évoluer dans un monde assez ordinaire au notre bien que légèrement futuriste. Je dis légèrement parce à part les téléphones portables et les Rideback, rien ne change véritablement niveau technologique.
Les Rideback sont des sortes de motos à moitiés robots, assez improbables d'ailleurs. C'est donc un peu des mécha mais sans armes (au départ). Rin finit donc en fin d'épisode à conduire pareil engin et avec le déroulement de l'épisode 2 on se dit que c'est parti pour faire dans le shonen sportif. Mais voilà, et c'est là qu'il faudrait comparer avec le manga, il n'y a que 12 épisodes donc assez vite l'histoire prend un côté Thriller géopolitique qui occulte absolument tout le reste et cela inclue le développement des autres personnages. Ce n'est pas forcément un mal mais ça pose des limites en matière. En 24 épisodes il aurait été possible de développer en deux temps à la fois le côté shonen des Rideback et le côté seinen de l'univers. Dommage.
Rideback est un animé plutôt sérieux mais sans être franchement violent non plus. Il n'y a pas de soubresauts psychologiques, les motivations des personnages sont évidentes et les évènements s'enchaînent logiquement. Rin à un caractère plutôt apathique mais se transforme véritablement dès qu'il est question de Ridebacks. Cette relation est d'ailleurs le sujet même de la série. Certains personnages sont récurrents, que ce soit la groupie exaltée, la journaliste qui veut tout savoir, le colonel prêt à tout pour ses fins ou le terroriste beau gosse et mystérieux. Le monde de Rideback est néanmoins plausible dans un sens où il est semblable au notre où les rapports de forces entre les partis se font dans le soucis d'apparaître justes aux yeux de l'opinion. Malgré les exactions, la censure, la dissimulation ou la manipulation de l'opinion ce n'est pas la dictature comme on l'entend généralement.
Si le fond de l'histoire reste malgré tout assez basique, Rideback est très agréable à suivre et en particulier quand les Ridebacks sont en action. On arrive à s'attacher à Rin, ce qui n'était vraiment pas évident au début, et on aimerait en savoir plus encore une fois la série finie. Alors au final si c'est bien foutu techniquement et intéressant à suivre pendant 12 épisodes, n'hésitez pas à vous plonger dans cette série. A part le tarin et les yeux bizarres de Okakura ainsi que la physique motrice des Ridebacks, pas grand chose ne risque de vous gêner.
En résumé :
LES PLUS :
- Les Ridebacks.
- La bande-son, surtout l'opening et l'ending.
- C'est très beau et coloré.
- L'animation 3D est parfaitement intégrée.
- Des personnages et des situations réalistes.
- L'arrière plan politique.
LES MOINS :
- L'univers futuriste aurait pu être plus développé.
- Que 12 épisodes !
Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2013/08/rideback-jai-aime.html