FLUIDE GLACIAL
Le titre n'a rien à voir avec le périodique, mais plutôt à voir avec l'impression qui me parcourt le dos après avoir vu Rillington Place. Cette mini-série en trois épisodes, qui plonge le public dans...
le 18 mars 2017
6 j'aime
Voir la série
Le titre n'a rien à voir avec le périodique, mais plutôt à voir avec l'impression qui me parcourt le dos après avoir vu Rillington Place. Cette mini-série en trois épisodes, qui plonge le public dans le quotidien d'un tueur en série dans sa propre maison est une proposition réellement étrange. Très British, il y a là un relent de Jack the Ripper, ce genre d'histoire qui fait trembler et remue les esprits du Royaume-Uni ainsi que les adeptes internationaux.
On peut dire que la réalisation est d'une certaine finesse. Chaque épisode dure une heure environ, et se focalise sur un des personnages les plus importants de cette histoire. Une heure, c'est finalement très court, car on voit peu à peu et en très peu de temps un nombre de crimes assez époustouflant. Les atrocités vont en progression croissante, tout comme le rythme global de la série. On focalise un long temps sur un meurtre particulier, on comprendra plus tard pourquoi, puis tout s'enchaîne.
Le personnage du meurtrier est très intriguant, et très bien joué. C'est un personnage qui traîne, se tient courbé, parle doucement... a priori un petit vieux. Mais il cache aussi un côté malsain, froid. Il semble ressentir très peu d'émotion et parait compliqué à cerner, ce qui j'imagine n'est pas laissé au hasard. Le tueur est de plus en plus atroce et il parait tellement absurde qu'il ne soit pas découvert, et pourtant il trouve l'occasion de remplir sa maison de cadavres.
Le jeu généralement est très bien servi par des acteurs qui ont un petit côté théâtral selon moi, à moins que ce soit le côté british qui me semble moins naturaliste que celui des français. Ou peut-être leurs costumes très soignés. Bref, ce sont de bons acteurs, chacun avec une diction et un accent collant à leur rôle à merveille.
L'ambiance générale de la série est très particulière. Il y a comme une atmosphère très lourde et tendue qui parcourt les épisodes. Le temps semble dilaté, les dates s'enchaînent alors que le lieu est presque toujours le même : cette fameuse maison à Rillington Place partagée en deux appartements. La photographie s'adapte à la noirceur du sujet et sert bien cette sombre ambiance. De nombreux plans sont très frappants avec des effets qui pourraient catégorisée cette série de Horreur.
Pour conclure je dirais que cette série est assez subtile, mais elle invite le spectateur à rentrer dans un univers très sombre et opaque, dérangeant. Elle permet de faire durer de lourdes injustices pendant quelques heures avec une froideur remarquable. Ce n'est pas le style de série qui me semble accessible à tout public, donc voilà mon avertissement. Je lui attribue cependant une belle note pour tout ce qui a été évoqué et car elle témoigne d'un fait historique assez révoltant et d'une manière plutôt originale et bouleversante, le tout dans un but honorable de mémoire.
Créée
le 18 mars 2017
Critique lue 1.1K fois
6 j'aime
D'autres avis sur Rillington Place
Le titre n'a rien à voir avec le périodique, mais plutôt à voir avec l'impression qui me parcourt le dos après avoir vu Rillington Place. Cette mini-série en trois épisodes, qui plonge le public dans...
le 18 mars 2017
6 j'aime
Du même critique
Je suis tombé un peu par hasard sur cette série. Je suis assez avide de ce format et souvent je me lance comme un boulimique dans toute une série à la seule lecture du synopsis. Il se trouve que là...
le 6 mars 2017
6 j'aime
2
Le titre n'a rien à voir avec le périodique, mais plutôt à voir avec l'impression qui me parcourt le dos après avoir vu Rillington Place. Cette mini-série en trois épisodes, qui plonge le public dans...
le 18 mars 2017
6 j'aime
Malgré son humour plus que douteux et son esthétique simple, cette série a su retenir mon attention. Est-ce dû au fait que j'aime le comique potache? Très certainement. Je dois dire que je suis assez...
le 3 mars 2016
5 j'aime