Ringer
5.5
Ringer

Série The CW (2011)

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Sarah Michelle Gellar revient un brin vieillie pour interpréter une jeune femme alcoolique qui, fuyant sa vie décousue et menacée par la mafia, vole l'identité de sa riche soeur jumelle qu'elle n'avait pas revue depuis des années et fraichement suicidée. Elle va toutefois rapidement se rendre compte que cette vie en apparence parfaite n'est pas si rose et cache même de profondes zones d'ombres...

CW rompt avec ses habituelle séries adolescentes (Smallville, One Tree Hill, Gossip Girl) centrées sur les déboires amoureux parfois teintées de fantastique pour tenter quelque chose de plus adulte, tout du moins sur la forme car ces premiers épisodes n'évitent pas les chansons mielleuses, les raccourcis psychologiques, les dialogues à base de généralités à triple sens sur la confiance (et que les autres acceptent alors qu'ils devraient se demander ce qu'elle baragouine) et les facilités narratives.
L'ambiance, la photographie clinique, les décors de lofts donnant sur Central Park, les problèmes de couples et les belles trognes lisses sont dans les standards à présent bien cloutés des séries américaines lambda.

Ringer n'offre en sus absolument rien de nouveau. Personnages caricaturaux, plans tarabiscotés, gros mensonges et fausses morts : elle arbore dès sa naissance les tares télévisuelles, ces leitmotiv qui ont ces dernières années donné le pire de la télévision et qui mènent systématiquement à des impasses. L'on pourrait même dire qu'elle a presque une décennie de retard : une pelote de réjection pour adolescents ?
Dès lors, on peut sans risque craindre que tout sera relié à un plan initial fort compliqué, que personne ne sera jamais vraiment mort et que les mensonges introduits dès le pilote se dilueront sans cesse. Des cliffhangers improbables viennent émailler les épisodes promettant de rompre cet équilibre précaire sans jamais passer à l'acte ; fatiguant surtout le spectateur peu crédule.
Néanmoins, cette première partie de saison se laisse regarder sans effort, sucrée, facile d'accès, appliquée, les secrets piquent la curiosité.

A priori, si Ringer survit plusieurs saisons, elle sera construite à ses débuts puis arrivera rapidement au stade où l'histoire se brode au fil des épisodes, s'effilochant pour devenir sans queue ni tête dès sa seconde année. Elle continuera ou s'arrêtera dans l'indifférence la plus totale, tout comme sa venue au monde.
Nushku

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10
5

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