Oh. Mon. Dieu. Cette série est un pur bijoux.
Chaque scène de Riverdale est totalement épique, réunissant la totalité des clichés Américains sur la morale, les relations sociales et les émotions. C'est magique. A tel point que chaque scène se transforme en véritable parodie des Etats-Unis. J'ai regardé l'intégralité des 3 premières saisons avec 2 potes et sincèrement, il y a certains épisodes où nous n'avons pas pu nous arrêter de rire du début à la fin (surtout la 1ère saison).
Mais par où commencer ? Par les personnages, évidemment. Le coeur de cette série. Oh mon Dieu, ils sont tous exceptionnels.
Archie est le cliché de l'Américain parfait; c'est le beau gosse sportif (mais roux), gentil avec tout le monde, qui aime son père et son amie d'enfance, Betty. Ils sont plus ou moins amoureux mais pas vraiment, bref, ils sont faits l'un pour l'autre et les réalisateurs nous le font comprendre avec la subtilité d'un tractopelle. Mais Archie est un garçon très troublé, vous voyez ... C'est un homme, mais il a ses fêlures ... Du coup il sort parfois en secret la nuit de chez son père #ThugLife pour courir torse nu sous la pluie en lançant des regards de lover à la caméra. La base.
Pendant ce temps Betty est la bonne fille bien sage, blonde (étonnant) et arborant des tenues vestimentaires que ma tante none, raciste et aveugle trouverait conservatrices. Veronica est la citadine, Drama Queen à outrance qui bitche sur tout et tout le monde. Et Jughead - mon préféré - est dark. Tellement Dark. Le pauvre Cole Sprouse joue comme une vieille chausette et son move spécial - tête penchée en avant, regard dark - est tout simplement magique <3 Utilisé dans quasiment toutes ses scènes, c'est ce regard qui rend Jughead si dark. Tellement dark, ce Jughead ... Et non la série n'explique pas d'où lui vient ce surnom pourri.
Et c'est pas fini. Tous ces personnages si profonds évoluent dans un scénario aussi étincelant que leurs personnalités. Devinez quoi, Betty se rebelle. Jughead est dark, toujours plus dark. Ils se retrouvent mêlés à de sombres histoires concernant leur petit village, et les scénaristes utilisent la technique de la fuite en avant. Vous savez, cette fameuse technique qui consiste quand une trame se termine, à la relancer en allant plus loin, toujours plus loin. SPOILER ALERT : D'un conflit d’intérêt, on passe à un trafic de drogue à l’échelle de la ville, puis à des meurtres, puis le FBI arrive et enfin Archie devient un Agent infiltré du FBI (WTF !?). Franchement, j'annonce d'ici la fin de la saison 5 l'entrée en jeu soit du président du monde, oups, pardon, des Etats-Unis, soit des extraterrestres.
L'autre intérêt principal de cette série est que son réalisateur met un point d’honneur à rendre chaque scène, quelle qu'elle soit, la plus intense possible. Le résultat est juste exceptionnel. En gros, qu'il s'agisse d'une simple dispute entre élèves ou d'un meurtre, le degré d'intensité sera le même. L'exemple qui nous a tous rendu hilare est l'épisode ou Archie se lance dans la guitare : l'inquiétante enquête de Betty et Jughead sur un meurtre est entrecoupée par les scènes tellement intenses des doutes d'Archie sur sa musique. Que va en penser son père ? Est-ce qu'il a le droit de jouer tout seul en délaissant la coéquipière avec laquelle il a joué 2 fois auparavant ? Et les textes de ses chansons, qui répètent littéralement en boucle la même phrase de lover, accessoirement la plus bidon du monde, sont juste exceptionnels.
Bref, une série incroyablement nulle, qui a atteint un niveau de nullité si élevé qu'elle en devient franchement drôle à regarder avec l’œil adéquat. On a vraiment passé des bons moments devant cette série, on s'est bien marrés et on a passé des bonnes soirées grâce à Riverdale.
Franchement, je vous recommande à 100% d'essayer, mais avec des bons potes, et surtout, SURTOUT, jamais tout seul.