On a tous un jour eu besoin d'une petite série ado avec une trame un peu (beaucoup) invraisemblable pour se vider la tête, et c'est pour moi ce qu'a été Riverdale. Ça ne sera probablement pas la série de votre vie (quoique peut-être après tout, chacun son grââl) mais ça reste sympa à suivre, malgré le problème de « la série qui aurait dû n'avoir qu'une seule saison mais elle a tellement bien marché que bah du coup on fait une suite » (un peu comme 13 Reasons Why). Pour être plus claire, à la fin de la première saison pour moi la boucle était bouclée donc pas de raison d'en faire une deuxième. Mais... il y en a eu une deuxième. Non pas qu'elle soit complètement nulle ou ratée ou ce que vous voulez, mais elle est pas géniale non plus et vient un peu « gâcher » (même si le mot est un peu fort) la bonne surprise qu'on avait pu avoir avec la première. Le concept n'était pas le plus original du monde, assez similaire à Pretty Little Liars (une mystérieuse disparition, des péripéties qui vont en découler, une bande d'ados qui se retrouve au milieu de tout ça), tout en étant peut-être moins « girly » dans sa manière d'être présentée au public. Et pourtant, et c'est sans doute ce qui fait son succès, Riverdale impose quand-même sa petite patte dans un monde où des milliers de nouvelles séries sortent chaque jour toujours plus nombreuses. Alors oui, les personnages principaux sont un peu clichés sur les bords, ils sont tous plus sublimes les uns que les autres (dans une petite ville paumée au milieu de nulle part en plus, la probabilité est d'à peu près zéro, pas crédible tout ça, pas crédible...), mais soyons objectifs, c'est quand même un peu pour ça qu'on aime. Parce que les acteurs sont beaux (Jughead my god, Cody a bien grandi dites donc), aussi parce que la photographie (un peu vintage) est magnifique, on ne va pas se mentir. Après, pour l'histoire en elle-même, comme je le disais, l'effet de la première saison s’essouffle un peu, même s'ils essayent d'entretenir le côté un peu dark (censé donner un aspect plus mature à l'ensemble je suppose), les différents scénarios qui s'entrecoupent sont un peu tirés par les cheveux, parfois ça part même vraiment très loin (
un père qui butte son propre fils pour XY raisons à la con dans la saison 1 ; un mec qui embarque un gamin de 17 ans dans ses combines de gangster dans la saison 2
).
Pour apprécier, il faut adhérer à ces petits défauts parce que ça fait partie du truc ; ce n'est pas aussi philosophique qu'un Westworld par exemple, mais bon il faut prendre Riverdale pour Riverdale et la regarder non pas pour ce qu'elle peut nous apporter « intellectuellement » (pardon pour ce langage de bobo), mais la regarder pour le plaisir d'avoir un petit truc sympa à se mater le soir ;)