"Rogue Heroes " minisérie d'e guerre et d'aventures de "Steven Knight". 2023.
Voyou, voyou, insolent et à mi-chemin entre punk et heavy-metal. Héritant directement du cinéma d'exploitation de la Seconde Guerre mondiale ou d' œuvres un peu plus étoffées devenues des films cultes comme "les douze salopards ou "de l'or pour les braves, ", cette minisérie fait aussi fortement aux "canons de Navarrone" et à "Inglorious Bastards".
Nous assisterons à la genèse et aux premières actions (certaines réussies, d'autres moins) de la S.A.S. dirigé par un groupe d'antihéros inadaptés, certains assez déséquilibrés, certains assoiffés de gloire et d'autres de vengeance, qui agiront en dehors de toutes les règles et procédures établies pour accomplir leurs missions et changer le cours de la guerre. Guerre, folie, patriotisme, violence, espionnage, amour, mort… Tout cela se combine dans ce "rogue heroes", et ce avec beaucoup de bonnes idées et s' accompagne d'une bande-son sensationnelle (dans laquelle se mêlent des personnages populaires musique des années 40 avec des chansons rock anachroniques mais très bien choisies dont AC/DC) et de fabuleuses photographies du désert marocain (le tournage a eu lieu au Maroc bien que l'action se déroule en Libye et en Egypte), Le tout accompagné d'une superbe scénographie et d'un décor exquis.
Parfois j'ai quand même eu du mal car on passe très près d'une une glorification de la guerre qui me dérange profondément, et j'ai un peu de mal à mélanger l'horreur de la guerre avec le ton humoristique de certains passages. Le dernier épisode de cette première saison rattrape habilement tout ça et on peut finalement voir ça comme une histoire violente et absurde d'hommes à la limite de la folie qui feront tout pour que la Grande-Bretagne gagne la guerre. et tout pour contrer le fascisme.
Connor Swindells ,ne m'a pas tout à fait vraiment convaincu, je lui trouve pas assez de charisme.
Jack O'Connell, toujours excellent, se livre à une performance glorieusement déséquilibrées et brillante. De plus le personnage d' O'connell est amoureux d'un autre soldat. Cela n'est jamais "dit" mais c'est quand même évidant la caméra s'attardant longuement sur leur regards, sur les caresses subtiles... De plus on comprends aussi que toute la troupe le sait et en gros s'en fout. La perte de son compagnon pousse Le personnage d'O'connell dans une vrai deuil aussi violent que sauvage.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay