Merci Margaret, Tony, etc.....
Un format très court avec 4 épisodes de 43 minutes, 4 personnages différents dont chacun sera "le héros" d'un épisode, le tout sur fond de drame social, un genre que maîtrise les anglais, qui rend hommage au travail de destruction de l'être humain par Margaret Thatcher, entre autres.
Olivia Colman (Broadchurch) est une mère de famille célibataire, elle a un travail précaire et arrondi ses fins de mois en revendant des téléphones portables à Katie Leung (Harry Potter) que nous retrouveront dans l'épisode suivant. Ses deux enfants sont deux branleurs qui abusent de sa gentillesse, occupant leurs temps libres en jouant à la console ou en commettant des petits délits, jusqu'au drame qui va briser le peu d'harmonie qui existait entre eux, la violence du père démissionnaire accentuant la douleur de cette femme en plein conflit intérieur.
Katie Leung est une jeune femme sans papiers, sous la coupe d'un passeur violent et pervers, qu'elle doit rembourser financièrement ou physiquement, mais la perte des revenus provenant des téléphones portables et face aux avances de celui-ci, elle décide de fuir et se réfugie chez un barbier divorcé dont le fils vit loin, deux âmes seules et brisés qui vont apprendre à s'apprécier.
Lennie James est un sans-abri qui survit en vendant tout ce qui lui tombe sous la main au marché. C'est un père célibataire qui souffre de ne pouvoir subvenir au besoin de sa fille, son ex-femme lui rappelant sans cesse sa situation précaire. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, il tente de trouver une solution pour exister auprès de sa fille.
Katharina Schuttler est une femme d'Europe de l'Est, elle a ses papiers mais reste sous l'emprise de la mafia, qui ce sert d'elle pour des mariages blancs, ce qui lui permet aussi d'avoir des revenus plus conséquents, chacun y trouve son compte, sauf que son homme n'est pas celui qu'elle croit et que sa disparition va modifier son avenir, le rendant encore plus sombre qu'il ne l'était déjà.
3 femmes, 1 homme, 4 origines différentes, tous célibataires, tous en situation précaire et le même destin obscur, la misère touchant tout le monde, sans faire de différence, mais en faisant des victimes. Une série qui fait réfléchir, mais si ton moral n'est pas au plus haut niveau, je te conseille de l'éviter, sinon tu vas broyer du noir, je t'aurai prévenu, c'est la vie, ce n'est pas du cinéma.