Je suis un fan. Un aficionado. Un expert même de Saint Seiya. J'ai fureté sur des dizaines de sites, vu les aventures de Seiya et de sa bande deux fois et demi au complet, j'ai le Taizen, le livre officiel qui répertorie les chevaliers et leurs caractéristiques, je connais l'astrologie et je connais les mythes dont s'inspire Kurumada pour construire l'univers dans lequel les chevaliers évoluent, l'Hypermythe. Je précise tout cela le plus modestement qu'il est possible de la faire mais je le précise pour que mon lectorat adoré comprennent au mieux la suite. Car pour la première fois depuis la fin du chapitre Hades, il y a de nouveau une cohérence avec cet univers, l'univers orignal ou tout était intriqué, tout était lié dans un formidable enchevêtrement mythologique. Il faut ici rappeler au moins un exemple simple : le créateur de Saint Seiya ne pouvait imaginer qu'un chevalier d'or ne puisse pas être du signe dont il porte l'armure. Et cela allait plus loin : chaque caractère de chaque personnage était conforme à l'astrologie d'où il puisait son inspiration. L'ensemble était complexe et travaillé, faisait appel aux mythologies grecs, nordique, indiennes et bien d'autres. On reprend l'histoire ou elle s'était arrêtée mais également la thématique et le style graphique. Et c'est forcément une bonne nouvelle.
En effet l'histoire nous conte le parcours des chevaliers d'or parallèlement au combat des chevaliers de bronze face à Hades. Sans trop révéler l'intrigue, on peut dire que le scénario exploite une nouvelle fois les arcanes de la mythologie nordique et nous retrouvons de nouveaux les chevaliers divins. Le scénario est complexe et comporte un joli coup de théâtre. De plus, habilement, il arrive à faire en sorte que ce soit toujours une femme la patronne. Comme quoi Saint Seiya est même un peu féministe …
Il n'y a pas que du bon malheureusement. Les personnages sont beaucoup moins creusés que dans la première saga mettant en jeu le monde d'Asgard, même si parfois les auteurs tentent de nous mettre des bons vieux flash-backs. La sauce ne prend pas complètement, les combats se résument souvent à trois échanges de coups puis le chevalier d'or revêt sa kamui (armure divine) toute puissante et c'est réglé. Un peu vain parfois. Et surtout il manque une musique pour soutenir ces combats. Elle est peu présente et surtout ne comporte pas de compositions à la hauteur d'Athéna est ses chevaliers.
La série pêche aussi par son rythme. Elle prend d'abord son temps, puis tente d'insuffler de l'héroïsme mais elle se précipite et ne peut réaliser en treize épisodes ce que dans les années 80 on faisait en au moins trente. A moins que ce ne soit que les treize premiers épisodes, réalisés sur le modèles de la saga Hades dont elle est justement le pendant. Et dans ce cas …