soyons modérés

Il semble que la série ne laisse pas indifférent : je n'ai lu que des critiques virulentes ou des critiques dithyrambiques sur la mini-série de Klapisch.

Mon avis est plus mitigé :

- Contrairement à tous ceux qui considèrent que la trilogie était inégalable, je pense qu'elle-même a perdu de la fraicheur et de la consistance, le 1er étant mieux que le 2nd qui est encore mieux que le 3ème.

- Retrouver une partie des personnages, même dans second rôle est réjouissant.

- On reproche beaucoup à Klapisch d'avoir voulu faire une salade grecque de tous les problèmes sociétaux du moments : LGBT++isme, populations réfugiées, racisme, MeToo... J'ai plutôt apprécié qu'on survole un peu tout cela, ce qui reflète la complexité de notre quotidien. Avoir un avis tranché sur tout est complexe, le lui reprocher ou estimer qu'il instrumentalise ces situations est surfait. Ce n'est pas un réalisateur engagé mais observateur de son époque et qui ne prétend pas avoir toutes les réponses.

- Les acteurs sont bons même si le rôle de Tom est un peu chahuté tant dans ses ambitions que dans ses amours, il reste le lien entre sa soeur et ses parents. Le tout fait de lui un personnage parfois inconsistant, jusqu'à ce pétage de plomb lors de la fête familiale de Noël. Mia, la petite soeur infernale qui finalement s'avère être une gentille fille à problème mais droite dans ses bottes et ses convictions, finit par être attachante car tous ses revers ont une raison d'être.

Klapisch s'est fait une spécialité de filmer les grosses métropoles entre la carte postale et les taudis ; ce qui est une de ses marques de fabrique.

Pour ces raisons, j'ai plutôt apprécié ce Klapisch et oublié les quelques défauts, après avoir douté qu'il puisse poursuivre l'aventure espagnole.