Un peu lent... mais terriblement rafraîchissant!

Critique de la saison 1 & 2

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Introduction 
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Animé de 2009 pour sa première saison, puis 2011 pour la seconde dans la pure tradition de la romance Shojo. Plein de bonnes choses à dire !

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Scénario ~ ★★★✩✩
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Synopsis : Une jeune fille, Sawako, ressemblant fortement à Sadako de The Ring, est crainte depuis toujours à cause de son physique effrayant (au premier abord). De ce fait, elle est seule la plupart du temps et n'a pas d'amis. Pourtant, elle va rencontrer Shota Kazehaya, un garçon populaire et plein d’enthousiasme, qui l'accompagnera et l'aidera à se faire des amis... et découvrir peut-être plus ?

Le scénario décrit tel qu'au-dessus à l'air niais à souhait, hein? Et bien... Certes. J'ai beaucoup aimé cette histoire pleine de gentillesse, de bonne humeur, et de plein d'autres choses tout aussi niaises les unes que les autres. Mon principal reproche à cet anime est qu'il est un peu trop long. Au total, on approche les 40 épisodes pour une romance. Ne vous attendez pas à de l'action, du gros drama ou des événements de folie, ah ça non ! Kimi ni todoke est un anime lent, pas original plus que ça dans son scénario mais... ça marche foutrement bien ! On sent très facilement le côté Shojo, avec la découverte de l'amitié véritable, du sacrifice, de l'amour aussi. Mais Sawako est une héroïne très attachante, et sa vie, même si elle n'est clairement pas palpitante, procure un certain intérêt, tant dans le désir de la voir évoluer mais aussi d’embellir. Je trouve ma note de 3 étoiles sévère, car le scénario est cohérent, sympathique et plutôt bien développé pour un Shojo. Mais de très nombreuses lenteurs évidentes ralentissent outrageusement le cours de l'histoire et ternissent un peu la fresque du monde de Sawako.

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Personnages ~ ★★★★✩  
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L'originalité de Kimi Ni Todoke vient incontestablement de ses personnages. Il est certes dérangeant pour les plus vieux d'entre nous de voir des personnages abuser d'introspections de 10 épisodes de long pour savoir si untel pense comme-ci ou comme-ça alors que ça prendrait dans la réalité environ 10 secondes. Mais nous sommes en présence d'enfants, qui se découvrent, découvrent l'autre et il faut hélas être patient. Mais passé ce petit cap rebutant, on se retrouve face à des personnages incroyablement plaisants, et surtout, surtout, très attachants. L'aspect gentillet de l'anime est une conséquence de la vision du monde et des autres par Sawako. Personnellement, j'ai adoré les personnages de Chizuru et d'Ayane. Elles sont originales, dans leur caractère et l'image qu'elles renvoient et sont vraiment drôles. Kazehaya est un personnage masculin correct, parfois drôle mais sans pour autant être aussi original que ses comparses féminines (il est très Shojoisé en y repensant). Plus globalement, les personnages principaux et secondaires sont vraiment intéressants, surtout dans un genre qui n'en semblait pourtant pas nécessiteux.

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Graphismes ~ ★★★★✩
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Parti pris total pour cette section, je dois l'admettre. C'est vieillot, pas toujours très beau, et à plein de moments des simplifications des dessins genre ''Un personnage regarde ses pieds ? Alors on fait pas les yeux ! On gagne du temps et c'est moins compliqué !'' pourraient entacher le ressenti du spectateur. Mais dans cette note « graphismes », je compte également l'univers visuel, la mise en forme, les petits à coté caractéristiques, etc... Et Kimi ni Todoke fait transparaître tout ce dont je parlais plus tôt à travers le coup de crayon et les mimiques des personnages : la légèreté, la bonne humeur... Les petites représentations dessinées des états d'âme de Sawako prêtent vraiment à sourire, tout comme les petits minois de ses parents, dessinés d'une façon assez choupie (je m'égare dans mon vocabulaire). Bref, le rendu date, mais l'effort et là, et ça m'a conquis !

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Musique ~ ★★★✩✩
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L'ost est correcte mais trop gentillette ! Du coup, elle passe un peu inaperçue sans pour autant être mauvaise. Les OP représentent d'ailleurs parfaitement l'ost : sympathiques mais pas marquants. Après, ça colle totalement avec l'anime, c'est certain... mais quand même.

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Intérêt ~ ★★★★✩
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Kimi ni Todoke est de ce genre d'animes dont on ne se souvient que peu. Pas parce qu'ils sont mauvais ou qu'il n'en ont pas les qualités, mais tout simplement parce qu'ils représentent un genre ou une idée qui n'amène pas à de folles et mémorables péripéties. Quand un slice of life, par ses diverses qualités, peut être amené à être reconnu, il n'en demeure pas moins un anime dont seul un ou plusieurs éléments marquants, en termes de qualité ou d'appréciation, peuvent lui permettre de se faire une place dans notre mémoire. Kimi ni Todoke surfe entre le Shojo et le Slice, rendant de ce fait l'anime particulièrement lent et sans réels rebondissements, malgré des efforts notables de scénario. Pourtant, ça ne l'empêche pas de sortir du lot. C'est d'ailleurs grâce à, d'une part, des personnages agréables et pour une majorité vraiment originaux, mais également grâce à ce petit côté charmeur si particulier qu'il m'est difficile d'expliquer. Traversant différents thèmes de la période adolescente tels que l'amour et l'amitié (et je le rappelle, ce n'est pas abusivement niais), d'autres thèmes sont chuchotés et font réfléchir, à minima certes, sur la relation des parents avec leurs enfants grandissant ou encore du bullying scolaire.

Sans grandes prétentions mais avec une étonnante fraîcheur dans le genre, Kimi ni Todoke propose une jolie histoire sur fond d'amourettes adolescentes, peut-être un peu étouffée par un nombre d'épisodes trop important pour son contenu réel, mais qui fera passer à tout spectateur réceptif, tout du moins je l'espère, un agréable moment.