Sawako 3
7
Sawako 3

Anime (mangas) Netflix (2024)

Par où commencer ?

Tout comme la première saison, celle-ci ne mérite pas en dessous d’un 8,5/10.

Au delà de la nostalgie, cette nouvelle saison est à l’image de la première : poétique, charmante, touchante, amusante et attachante.

On y retrouve tout le charme de l’anime de 2009-2011, la pâte graphique est restée la même (bien que plus en accord avec notre époque), les couleurs sont toujours aussi chatoyantes, ainsi que les décors. Point bonus : Ils ont repris exactement les mêmes OST et les voix japonaises de l’époque et rien que pour ça, c’est déjà une réussite.

Cette troisième saison adapte fidèlement la suite du manga et se compose de 5 épisodes (dont 1 sixième qui n’est qu’un récap) de plus d’une heure chacun. Je dois dire que ce format est extrêmement appréciable et judicieux au vu de la longueur du manga. Si je devais résumer la découpe du manga, je dirais que les saisons 1 et 2 servent d’introduction, la 3ème de deuxième acte et la saison 4 (s’il y a…) d’acte final. Très bon choix de la part de Netflix de produire cette suite en format film, c’est un point vraiment important.

Concernant l’histoire :

Nous retrouvons donc Kazehaya et Sawako, en couple, et qui se préparent pour leur premier rendez-vous. Ce deuxième acte, comme j’aime l’appeler, est aussi l’occasion d’étoffer et de creuser plus les autres protagonistes de l’histoire comme Ayane, Chizu ainsi que Kento et Ryū. Ce que j’ai tout de suite aimé dans ce shōjo, c’est que pour une fois, les autres personnages qui entourent les deux principaux ne sont pas relégués au simple rang « potes du lycée inutiles, crées uniquement dans le but de faire briller le personnage principal ».

C’est donc dans cette optique que nous revoyons Chizu et ses sentiments naissants, un Ryū plus entreprenant, mais aussi les failles et faiblesses d’Ayane (le meilleur personnage de ce manga d’ailleurs) et notre homme idéal, Kento, qui n’est pas un rigolo qui joue avec les sentiments des autres, mais bel et bien un mec tout ce qu’il y a de plus dévoué et gentil.

Les points que j’ai aimé dans cette nouvelle saison :

Il y a une réelle évolution de couple entre Kazehaya et Sawako. Au début, j’ai eu peur que leurs désires soient un peu édulcorés, que les sous-entendus (-16 on va dire) du manga ne soient pas mis dans cette version anime, mais bien au contraire finalement.

J’aime la façon dont ils s’aiment profondément, j’aime la façon dont ils rougissent et découvrent pour la première fois le sentiment de vouloir être avec la personne qu’on aime. Leurs sentiments sont beaux à voir et sont parfaitement retranscrits à l’écran. En tant que spectateur, nous sommes presque gênés de voir leurs moments à deux. Ce couple a vraiment beaucoup évolué et il était temps.

je vais mettre également les couples Chizu/Ryū et Ayane/Kento dans ce paragraphe, car même si mes arguments diffèrent en fonction du couple, leur progression est tout aussi naturelle et fonctionne aussi bien.

Le deuxième point qui me plaît énormément dans cette partie, sont les parents.

Très peu de shōjo incluent les parents dans l’histoire de leur enfant (soit parce qu’ils sont morts, soit pas évoqués, soit simplement en arrière-plan) et c’est bien dommage. Pour être un minimum convainquant, nous avons besoin de croire à l’histoire de ces adolescents.

J’ai beaucoup aimé le fait que les parents de Sawako soient mis à l’honneur comme des personnages importants dans la vie de leur fille, comme des parents aimants et bien veillants, qui cassent un peu les codes traditionnels des shōjo.

Ensuite, je parlerai de l’amitié infaillible des 3 jeunes filles. Plus le récit avance et plus le spectateur comprend la sincérité de leur amitié. Ce n’est ni trop ni pas assez, elles sont toutes mises en valeur et ont une définition de l’amitié similaire. Il n’y a pas de langues de bois ou de cachoteries, elles parlent lorsqu’elles en ont besoin et qu’elles se sentent prêtes, sans être jugées par l’une d’entre elles. On peut sentir l’amour, le respect et la confiance qu’elles se portent et je trouve ça rafraîchissant. Encore une fois, j’ai beau réfléchir, mais je ne vois que très peu de shōjo qui proposent d’aussi belles et vraies amitiés entre filles.

Les points que j’ai moins aimé dans cette nouvelle saison :

J’ai beau adoré Kazehaya, je ne le trouve pas malin sur beaucoup de points. Dans la saison 2 déjà, il laissait les choses se faire et n’agissait pas beaucoup (au même titre que Sawako, d’ailleurs). Mais là où l’on retrouve la Sawako qu’on aime (pétillante, qui essaye d’aller de l’avant, de se remettre en question, qui se confie etc…), Kazehaya retombe dans ses travers après l’arc Okinawa. Gêné d’avoir tenté d’embrasser sa petite amie (100% consentante pourtant) et désirant rester respectueux vis à vis d’elle, se dernier estime que s’éloigner est la meilleure des options. Alors qu’en parler à Sawako, lui confier ses doutes et ses désirs : absolument pas. Je trouve ça dommage, dans la mesure où ce genre de quiproquo lui est déjà arrivé avec elle, qu’ils sont censés être plus proches que jamais et ne plus avoir ce genre de barrière, on se retrouve presque une saison en arrière. En soi, ce n’est pas la faute de l’anime (il ne fait qu’adapter ce qui se passe dans le manga), mais bon sang, ces passages-là m’ont de nouveau frustrée.

Le deuxième et dernier point que j’ai le moins apprécié, concerne également un personnage et peut paraître assez étonnant. C’est celui de Chizuru.

C’est pourtant une jeune fille que j’apprécie dans l’œuvre, mais je dois avouer que pendant tout ce deuxième acte, elle est assez insupportable, même si sa réaction est compréhensible. Elle qui a toujours vécu avec Ryū, se considérant comme sa sœur et sa meilleure amie, son monde s’effondre lorsqu’elle s’aperçoit du gouffre sentimental monumental qui les séparent désormais. Enfin, c’est ce que l’on croit dans un premier temps. Après un long flashback et quelques scènes plus tard, on comprend que ses sentiments ont évolué pour son ami depuis longtemps, mais qu’elle n’avait jamais pris le temps d’y accorder la moindre attention. J’aime l’introspection qui a été faite sur son personnage, mais toute la partie déni (bien qu’assez indispensable) est assez lourde et fatiguante. On a envie de lui crier dessus de foncer aller voir Ryū et que tout ça doit se terminer. Heureusement, le dernier acte est bien plus à son avantage.

Mes attentes pour la suite :

D’après moi, la meilleure partie arrive, car mon personnage préféré (Ayane) fera l’objet d’un important bouleversement et j’ai réellement hâte de voir ça à l’écran. Elle est tellement criante de vérité, bouleversante, empathique et passionnée (tout ce qu’elle pense ne pas être) que cet acte final sera vraiment l’occasion pour tout ceux qui n’ont pas pu le manga, de la redécouvrir. Évidemment, les autres ne seront pas en reste, mais le reste de la série sera un peu plus tranquille pour eux, disons.

C’était donc une très bonne adaptation de la suite du manga, en espérant que Netflix continue à produire la suite de cette pépite (qui selon moi, est l’un, si ce n’est le meilleur shōjo dans la catégorie school Life), qui promet d’avoir un très beau final.

Hanadolce
8
Écrit par

Créée

le 1 août 2024

Critique lue 45 fois

2 j'aime

Hanadolce

Écrit par

Critique lue 45 fois

2

Du même critique

Miraculous - Le film
Hanadolce
3

Un mot : Pourquoi ?

J’ai 23 ans, et pourtant je suis une grande fan de la série. C’est donc avec beaucoup d’impatience, que j’attendais ce film. Et quelle a été ma déception ! Pour reprendre les éléments dans l’ordre,...

le 6 nov. 2023

3 j'aime

Sawako 3
Hanadolce
8

De toi à moi : 13 ans plus tard !

Par où commencer ? Tout comme la première saison, celle-ci ne mérite pas en dessous d’un 8,5/10.Au delà de la nostalgie, cette nouvelle saison est à l’image de la première : poétique, charmante,...

le 1 août 2024

2 j'aime

Le Garçon et le Héron
Hanadolce
5

Je suis passée à côté et je ne comprends pas pourquoi.

Ayant attendu longtemps avant de pouvoir profiter à nouveau d’un chef-œuvre signé Miyazaki, j’étais extrêmement impatiente les semaines précédent la sortie du film. J’avais décidé de faire comme au...

le 16 janv. 2024

1 j'aime