Le mariage cet enfer

Formellement, c'est sans concession :
- quasiment un huis clos à chaque épisode (j'exagère à peine)
- quasiment deux personnages à chaque épisode (j'exagère à peine)
- quasiment une seule pièce à chaque épisode
- beaucoup de dialogues
- pas de plan large
- histoire de nous détendre à la fin, quelques vues de l'île de Faro (et vous allez voir, ça rigole, à Faro)

Sur le fond, c'est pire :
- on ne voit pas beaucoup d'autres couples, mais vaut mieux pas, c'est pire
- le mariage, c'est la mort de l'amour et du désir, et de tout le reste
- une fois remaqué, l'enfer recommence ailleurs
- l'herbe est toujours plus verte ailleurs, jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est du gazon artificiel
- au final, pourquoi on se fait chier à bosser, à se marier et à avoir des enfants ?

Il faut quand même reconnaître, dans cette série, la force supérieure de la femme sur l'homme. Non qu'elle ne soit pas elle-même complètement perdue dans ses sentiments et dans le sens de sa vie. Mais elle reste le pilier. Elle garde les enfants, les aime, s'en occupe. Elle reste, ré-accueille le crétin de mari. Et, (le ressent-elle ?), finalement, sa vie prend sens parce qu'elle est là. Quoi qu'il en coûte, comme dirait l'autre.

Mais ce vide, mon dieu, ce vide... Le vide que nous décrit cette petite série est presque aussi vertigineux que l'alcool qui y est ingurgité. Ces gens boivent plus que moi, c'est dire...