Schwarzes Marken est une uchronie, ainsi, en pleine guerre froide une invasion extraterrestre, les BETA, déboule en Chine en 1973. Cela fait 10 ans maintenant, si les différents pays ont développé un nouveau type d'arme, les TSF (Tactical Surface Fighters), des mechas adaptés au combat contre l'ennemi, cela n'a pas non plus permis de calmer la guerre froide...
Donc nous nous retrouvons en 1983 à suivre le Schwarzes Marken, surnom de la 666ème unité de TSF de l'armée de la RDA. Il s'agit de la meilleure unité de l'Allemagne de l'Est, celle a qui ont confie les missions les plus risqués et qui doit parfois ignorer les appels à l'aide de ses alliés afin de mener à bien sa mission. Mais tout n'est pas rose et une unité aussi rayonnante peu aussi bien faire l'affaire de la propagande que de gêner la stasi. Car oui, ce n'est pas une invasion extraterrestre qui va empêcher cette guerre interne, cette oppression et tout l'environnement malsain autour de ce régime.
Et finalement c'est cet aspect qui prends le dessus sur le combat contre les BETA. Et oui, Schwarzes Marken est bien plus l'histoire d'une libération d'un pays face à son régime de terreur. La guerre contre les BETA ne servant que de contexte et plus ou moins d'accélérateur. De part son format court, les intrigues et manipulations politiques sont assez simpliste. Les personnages ont du potentiel mais peu sont réellement développé et au final leurs ambitions semblent simplistes ou basiques. Peu s'avèrent charismatiques, peut-être juste Irisdina Bernhard et encore. Les femmes souffrent également niveau chara-design avec les stéréotypes habituels... le tout bien mis en avant avec des tenues de combat (rappelant un peu les plugsuits d'Evangelion) mettant l'accent sur les fesses et des poitrines généreuses.
Les TSF offrent un design agréable, semblant massif (au niveau des épaules et des réacteurs notamment... sans compter leurs boucliers) mais pourtant assez affûtés. Plutôt agile et pouvant voler, ils restent avec un armement réaliste (fusil de leur taille, couteau, hachoir, missile, bouclier...). Dans les quelques épisodes mettant en scène les troupes de l'Ouest (Etats-Unis...) aux côté des troupes de l'Est (le 666, la stasi...) on remarque des designs très proches et similaires mais on apprécie les clins d'oeil sur les noms des TSF (Tomcat, MIG...) et les schémas de couleurs (les classiques et efficaces Jolly Roger). Un design réussi donc, mais avec assez peu de variété (sauf si on regarde dans le détail). Concernant les BETA, c'est exactement le contraire : c'est varié mais c'est raté XD On distingue 6 classes principales de BETA : le trouffion de base (sorte d'araignée), le char d'assaut (espèce de scorpion), le char lourd (avec grosse carapace), les anti-aériens (normal / lourd... des yeux sur pate ayant un air de poulet) ou bien encore le colosse servant de gros soutien. Mais dans tous les cas, ça ne ressemble pas à grand chose...
Le scénario démarre lentement pour accélérer (pour ne pas dire rusher) sur la fin. La guerre contre les BETA n'étant qu'une toile de fond, ne vous attendez pas à une conclusion de ce côté là. N'espérer pas non plus un gros évènement laissant supposer une victoire (ou une défaite) sur cette guerre. L'histoire va bien se concentrer sur l'avenir politique de l'Allemagne de l'Est et là dessus nous avons bien une fin, même si amené un peu rapidement. Mais ce n'est pas le plus gros reproche que l'on peut faire, non, le plus gros reproche c'est cet sorte d'effet Tomino : une bonne part des personnes principaux vont y passer à la fin sans réelle justification, juste comme ça pour s'en débarrasser.
S'en est presque agaçant de voir le 666 se faire dégommer un par un pour être quasiment décimer intégralement uniquement sur les 2 derniers épisodes !!!
Cela reste un anime tout de même agréable à suivre, qui aurait mérité un développement plus fouillé 12 épisodes étant un peu trop court.