Une jeune fille devient la cible d'un tueur en série tout droit sorti du passé qui menace de s'en prendre à ses amis et à sa famille...
Personnellement j'attendais beaucoup de cette série qui relevait tout de même un pari de taille : proposer une série dérivée des films de Wes Craven qui ont globalement eu un succès fou, puisque le premier film de la saga a carrément renouvelé le genre du slasher.
Bien évidemment, cette série a proposé de bonnes choses et d'autres qui le sont un peu moins, mais j'ai trouvé que globalement elle avait rempli le contrat de base, c'est-à-dire proposer une série de type thriller en creusant un peu les personnages (plus qu'on a clairement plus de temps que dans un film) tout en ponctuant les épisodes, ça et là, de références culturelles plus ou moins horrifiques qui font office de clins d'oeil.
Les points négatifs : on se retrouve encore une fois (et c'est vraiment lassant) dans une petite ville de banlieue américaine où tout le monde est riche et beau (les ados ont tous des têtes de mannequins, comme si c'était ça dans la vie réelle...). On peut facilement deviner qui est le tueur dès le début, ça n'a vraiment rien de sorcier et du coup ça casse un peu la dynamique de surprise à la fin du show, lors de la tombée des masques. J'aurais aimé aussi qu'il y ait un peu plus de violence visuelle à l'écran parce que finalement, pour une série d'horreur on n'était pas vraiment dans un climat de violence exceptionnel et c'est dommage... La personnage principal devient vite agaçante dans le rôle de la fille-qui-a-le-moins-de-chance-au-monde mais que voulez-vous... C'est très typique.
Vous vous demandez sûrement pourquoi, à ce stade de ma critique, j'ai continué de visionner la série en dépit de ce côté un peu guimauve, politiquement correct américain... Tout simplement parce qu'elle a aussi quelques bons points, même s'il faut passer au-dessus des mauvais.
J'ai trouvé que globalement (et c'était une bonne surprise) les personnages principaux étaient quand même assez développés même si pour la plupart ce sont des archétypes. C'est quand même important, dans une série, de ne pas se retrouver en face de personnages creux durant dix épisodes. Je pense notamment au personnage de Brooke qui connait tout de même une certaine évolution au fil des épisodes, passant de peste superficielle à fille gentille et plutôt humaine, en fin de compte (c'est assez cliché, mais ce genre d'évolution fait toujours son petit effet, selon moi). L'interprétation n'est pas si mauvaise quant bien même il s'agit de jeunes acteurs qu'on pourrait croire enfermés dans le carcan des interprétations américaines de séries B bas de gamme (on en pense ce qu'on veut, mais bon...) Enfin, même si on peut deviner qui est le tueur assez rapidement, on ne s'ennuie pas forcément puisque la série propose un enchevêtrement d'intrigues qui complexifient le tout.
Malgré quelques incohérences, Scream reste une assez bonne série qui propose un regard nouveau sur l'adaptation des slashers à la télévision.